Les multiples facettes de cette ville inscrite Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco font que Lyon mérite largement son appellation de « destination européenne de week-end » lors des World Travels Awards : colline de Fourvière, traboules de la Croix-Rousse, ce quartier qui a fait de Lyon la capitale mondiale de la soie, Bellecour, la place favorite des Lyonnais, et ses hôtels particuliers, le nouveau quartier Confluence, modèle d’urbanisme contemporain très prisé par les jeunes générations actives de Lyon…
En 1998, 427 ha, soit 10 % de la ville de Lyon, ont été classés Patrimoine Mondial de l’Unesco. En font partie les quartiers du Vieux Lyon, la colline de Fourvière, celle de la Croix-Rousse et le centre ville, la Presqu’île. Fort de son passé, Lyon est résolument tournée vers l’avenir.
En ce mois de novembre, la première ville culturelle de France (hors Paris) prépare l’un de ses plus beaux événements : la Fête des Lumières qui viendra illuminer du 8 au 10 décembre la ville et ses principaux lieux avec des créations originales pour le plaisir de tous. Et Lyon sera la ville à l’honneur lors de « Montréal en Lumière 2017 », du 23 février au 11 mars 2017. La métropole prendra part à ce grand rassemblement populaire et artistique à travers deux arts emblématiques : la lumière et la gastronomie. Un avant goût de Lyon…
Un écrin exceptionnel
Le prince des gastronomes Curnonsky avait décrété Lyon, capitale de la gastronomie. Et le « repas gastronomique des français » est entré au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010.
Lyon accueillera donc en 2019 la Cité internationale de la Gastronomie – deuxième après celle de Dijon. Tout se met en place au cœur du vaste Grand Hôtel Dieu, édifice exceptionnel classé monument historique en novembre 2011. Fondé au XIIème siècle, ce bâtiment est aujourd’hui entièrement désaffecté. Une Cité internationale permettra l’accès à 8’000 m2 de cours intérieures, 3’600 m2 d’espace muséal, des restaurants, cafés, commerces. Un nouveau quartier à vivre…
Les Halles Paul Bocuse, Haut lieu des papilles…
Sous l’oeil bienveillant et professionnel de Paul Bocuse – un des maîtres de la grande cuisine, désigné Cuisinier du siècle par Gault et Millau, « Pape de la gastronomie » en 1989, puis « Chef du siècle » en 2011 – les Halles-Paul Bocuse accueillent déjà du monde en ce dimanche matin.
Carrefour incontournable des goûts et des saveurs, référence internationale des gourmets, les Halles de Lyon-Paul Bocuse sont emblématiques de l’excellence gastronomique lyonnaise et française.
Autrefois situées dans une halle métallique, place des Cordeliers, les Halles existent à leur emplacement actuel depuis 1971, encadrées de deux grandes barres et d’un parking en forme de tambour. Une opération de restructuration a été mise en place en 2004 : nouveau look – grande verrière qui donne sur le cours Lafayette – et changement de nom en hommage au grand chef Paul Bocuse.
Aujourd’hui, les Halles de Lyon – Paul Bocuse regroupent une soixantaine de commerçants. Connaisseurs, gourmets et touristes se pressent autour des stands réputés présentant des produits d’exception : fameux fromages de la Mère Richard – Institution fromagère à elle seule, spécialisée dans l’affinage du saint marcellin – , charcuteries de chez Colette Sibilia ou de chez Gast, viandes exceptionnelles du boucher Maurice Trolliet (volailles de Bresse, boeuf charolais…), célèbres spécialités gastronomiques, pâtisseries – aussi belles que succulentes ! – de Sève ou Bahadourian… Mais on y trouve également les produits les plus simples, toujours de qualité. Les Lyonnais prennent plaisir à s’attabler dans un bouchon, pour déguster le fameux mâchon lyonnais ou des huîtres au comptoir des écaillers.
A la sortie sur l’esplanade, des panneaux informent les passants sur cette cité (très) gourmande – on apprend ainsi que Lyon compte aujourd’hui 2’000 restaurants – et propose quelques goûteuses recettes : galette bressane, poularde de Bresse, fonds d’artichauts au foie gras…
Les Halles – Paul Bocuse / 102 Cours Lafayette / 69003 Lyon
www.halles-de-lyon-paulbocuse.com
Les traboules, typiquement lyonnaises
A Lyon, une traboule est un passage traditionnel qui permet de passer d’un immeuble à un autre, qui fait communiquer des rues en traversant un pâté de maisons. Les traboules sont fréquentes dans le vieux Lyon mais beaucoup sont peu visibles ou fermées au public. Utilisé pour la première fois en 1894, ce mot que l’on ne retrouve qu’à Lyon faisait référence aux allées de la ville qui traversaient les cours intérieures et les maisons de l’époque et qui étaient utilisées comme raccourcis, d’où pr ont continué à avoir leur utilité, notamment pendant l’occupation des forces allemandes où les traboules permettaient aux résistants de se cacher des soldats allemands.
On recense aujourd’hui de 400 à 500 traboules dans la ville de Lyon dont la plupart se trouvent dans le vieux Lyon.
www.lyon-france.com
Le mur des Canuts
Un immense mur en trompe-l’œil ouvert de perspectives et d’une haute volée d’escaliers. De part et d’autre s’organise la vie quotidienne d’authentiques habitants du quartier, dépositaires de l’héritage des canuts et du patrimoine de la soie. En s’approchant, on découvre ainsi de hautes fenêtres caractéristiques de l’habitat canut, et différents éléments propres à l’activité soyeuse : bobines de soie, métiers à tisser, travail de la soie, etc. C’est le mur peint plus connu de Lyon, la plus grande fresque d’Europe.
Le mur peint des canuts en est à sa troisième version (1987, 1997, 2013).
La fresque murale est une spécificité lyonnaise. Pionnière en la matière, la ville répand aujourd’hui son savoir-faire : CitéCréation, coopérative d’artistes lyonnaise créée en 1978, réalise des fresques et trompe-l’œil dans le monde entier.
Le Gros Caillou
C’est vraiment un gros caillou dont on ne connaît pas vraiment l’origine, sans doute glaciaire. Il est un des lieux les plus connus de la Croix-Rousse, à proximité d’une jolie promenade qui offre une vue sublime sur tout l’est de Lyon, jusqu’aux Alpes.
L’ambition de Lyon Confluence
Lyon Confluence, c’est 150 hectares au coeur de Lyon, entre Rhône et Saône. Jusqu’en 2009 le quartier est majoritairement occupé par le marché-gare de Perrache et par des friches à l’emplacement d’une ancienne gare de triage. Tous ces terrains sont alors libérés pour laisser place au projet Confluence – œuvre du maire de Lyon Raymond Barre qui lance l’idée en 1995 – lequel a pour objectif de doubler la superficie du centre-ville de Lyon, en urbanisant la zone, dans le respect du plan climat.
Le nouveau projet prévoit un vaste programme de logements et de bureaux, un centre commercial sur 150 hectares, un bassin nautique relié à la Saône. Des immeubles résidentiels d’une architecture contemporaine audacieuse sont érigés. On y admire, entre autres, un cube orange un immeuble vert… Les architectes ont pour noms : Jean-Michel Wilmotte, Jakob-Mac Farlane, Rudy Ricciotti, Odile Decq…
Le Musée des Confluences
Ce bâtiment conçu par l’agence autrichienne CoopHimmelb(l)au s’articule entre Cristal et Nuage, entre le minéral et l’aérien. Il ouvre au public le 20 décembre 2014. Sous ses 40 mètres de verrière, c’est le lieu des rencontres et des échanges, qui permet d’accéder au Nuage. Tour de force architectural : le puits de gravité sert d’appui central pour soutenir les structures métalliques et stabilise le Cristal. Été comme hiver, l’espace est tempéré par les brise-soleil et le plancher chauffant/rafraîchissant.
Le nuage, d’une surface 10 900 m2, est constitué d’une structure métallique et d’un revêtement métallique inox et comporte quatre niveaux avec 5 salles d’expositions temporaires, 4 salles d’expositions permanentes, ateliers pédagogiques, une terrasse et café. Le jardin public, accessible à tous et permet un lien unique au confluent du Rhône et de la Saône et alterne des zones de repos, de végétation et de promenade.
Entourée d’eau, la Brasserie des Confluences est le résultat d’une rencontre entre Jean-Paul Pigno, Meilleur Ouvrier de France et Guy Lassausaie, Meilleur Ouvrier de France et 2 étoiles au Guide Michelin, deux chefs connus pour leur parfaite maitrise de la cuisine française traditionnelle. Cuisine raffinée, gustative et ambiance très agréable.
Musée des Confluences / 86 Quai Perrache / 69002 Lyon
www.museedesconfluences.fr
(Texte et photos : Françoyse Krier)
VOIR AUSSI :
https://www.fykmag.com/expositions-au-musee-des-confluences-a-lyon/