Dijon panorama depuis la TourVille faisant partie des 13 capitales régionales françaises, Dijon s’inscrit sur 97 hectares de Secteur Sauvegardé classé au patrimoine de l’UNESCO. Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne, église Notre Dame, rues médiévales, beaux hôtels particuliers construits entre le XVème et le XVIIIème siècle, nombreux parcs et jardins… tels sont quelques-uns des trésors du patrimoine de cette ville rayonnante.

« Quelle belle ville, c’est la ville aux cent clochers ! ». Ainsi François 1er salua-t-il ce fief des Ducs de Bourgogne… Entre abbayes, paroisses et cathédrales, Dijon est riche d’une histoire et d’un patrimoine religieux importants et bien conservés. Depuis, si cette agréable ville a perdu nombre de ses beffrois et clochers, elle a conservé son charme si particulier et se laisse découvrir au fil des rues piétonnes, des hôtels particuliers aux belles cours intérieures, des jardins…

La ligne de chemin de fer PLM, longue de 863 km, relie Paris à Marseille, en passant par Lyon. Cette artère ferroviaire devait initialement passer par Beaune, selon plusieurs tracés dépendant de la topographie des départements traversés. En 1844, Henry Darcy, ingénieur en chef de Côte-d’Or, né à Dijon, dessine un tracé présentant l’avantage de mettre une distance plus courte entre Paris et Dijon pour un coût moins élevé. Et surtout de desservir Dijon ! Grâce à cet ingénieur des Ponts et Chaussées, la première ligne Paris-Lyon passait par la capitale de la Bourgogne.

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Riche patrimoine et passé historique

Dijon est reconnaissante à Henry Darcy et c’est sur une vaste place portant son nom qu’en remontant de la gare, le visiteur découvre la ville.
Classée au titre des monuments historiques depuis 1938, la porte Guillaume datant du XVIIIème siècle – arc de triomphe plus ancien que celui de Paris – est érigée à l’emplacement d’une ancienne porte du Moyen Âge. Sur un terrain sis devant la porte, se rejoignaient les deux routes de Paris, provenant de Troyes et de Sens. Ce terrain fut aménagé en promenade avant qu’Henry Darcy n’en fasse le lieu du réservoir alimentant Dijon en eau, aujourd’hui Jardin Darcy. Quatre bas-reliefs du sculpteur Claude-François Attiret décorent les deux faces. Une plaque commémorative à la mémoire de Thomas Jefferson, symbole de l’amitié franco-américaine, y est apposée.
Appréciant particulièrement la Bourgogne, le Virginien visite Vosne Romanée, Nuits, Beaune, Montrachet, Meursault, Pommard, Volnay… et rapporte des plants de vigne chez lui, à Monticello. Tentative malheureuse car le phylloxéra sévissant en Amérique, les plants européens ne lui résisteront pas.

Dijon Place Henry Darcy Dijon Place Henry Darcy et cinéma

La Fontaine de Jeunesse, ou «Fontaine aux grenouilles» du sculpteur Max Blondat, représente trois enfants observant trois grenouilles.D’autres versions de cette œuvre existent à Fontainebleau, Denver et Buenos Aires, et même à Zurich. La belle façade néoclassique du cinéma Le Darcy attire l’attention avec son grand œil-de-bœuf ornementé d’une jolie rosace, devant un panneau de miroirs dans lesquels se reflètent les nuages. C’était le plus luxueux cinéma de Dijon, avec 1’200 fauteuils et orchestre pour accompagner les films projetés. Sa façade jugée démodée est réorganisée en 1978, puis en 1985. Aujourd’hui, le cinéma Le Darcy est un complexe de six salles.

Dijon plaque Thomas Jefferson,
La fontaine de jeunesse et la plaque commémorative à la mémoire de Thomas Jefferson
Dijon fontaine
Dijon la Poste et bâtiment Art Déco
La Poste Grangier, bel édifice construit en 1907 et un bâtiment style Art Déco

Non loin de là, place Grangier, deux bâtiments valent le détour : celui de la Poste aux décorations Art déco, qui abrite notamment l’un des plus grands bureaux de poste de France, œuvre de l’architecte Louis Perreau lequel a également dirigé les travaux du bâtiment d’en face, surmonté d’une surprenante toiture en pagode ! Une rénovation du bâtiment de La Poste Grangier est prévue avec implantation de commerces et d’un hôtel.

Dijon Le compteur du temp
L’horloge possède un frère jumeau à Magdebourg où l’homme regarde l’heure locale de l’Elbe. Les autres horloges intégrées fournissent des informations sur l’heure locale sur l’Amazone, le Danube, le Gange, le Mékong…
Dijon Le compteur du temps Gloria Friedmann
Dijon Ici commence la mer
Ici commence la mer : ces plaques ont pour but de sensibiliser les Dijonnais au fait que tout ce qui est jeté sur l’espace public peut atteindre les mers et océans via les égouts puis par les rivières et les fleuves

Au centre de la place Grangier, une monumentale sculpture contemporaine intrigue les passants : Le compteur du temps, de la plasticienne Gloria Friedmann, inaugurée en 2020 par le maire François Rebsamen. Cette sphère de 3 mètres de diamètre est surmontée d’un personnage haut de plus d’un mètre. La sphère représente la terre. Douze cadrans d’horloges y sont implantés plus un cadran extérieur. On peut y lire l’heure locale d’une ville des cinq continents. Il s’agit d’une allégorie de la planète sur laquelle est assis un homme regardant un cadran entre ses mains, lequel indique l’heure locale de Dijon.

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Le mythique et emblématique Hôtel de la Cloche

Dijon Hôtel de La Cloche
Dijon Hôtel de La Cloche éclairée

L’histoire de La Cloche est indissociable de celle de Dijon. Ce palace, fleuron de l’hôtellerie dijonnaise, est une véritable institution, symbole de l’art de vivre bourguignon. Malgré des changements d’enseigne, l’Hôtel de la Cloche représente plus de six siècles d’histoire qui commence en 1424, année qui vit naître « l’hostellerie de la Cloche ». Deux siècles plus tard, la maison est fréquentée par les personnalités d’alors comme l’acteur Lekain, protégé de Voltaire.
Suite à la création de la place Darcy, Edmond Goisset, propriétaire, inaugure en 1884 son nouvel hôtel de prestige. Repris par Louis Gorges en 1902, l’excellence du niveau de La Cloche fait rayonner le nom de Dijon dans le monde entier. En attestent les signatures apposées dans le livre d’or : têtes couronnées, célébrités du Gotha, de la politique, des arts et lettres. Le maréchal Ney, Léopold 1er roi des Belges, Lamartine, Napoléon III, Ferdinand de Lesseps, entre autres, ont séjourné à l’hôtel alors situé rue de la Liberté, tandis que l’archiduc Charles François Joseph d’Autriche, Camille Saint-Saëns, Santos Dumont ou encore Rodin ont honoré de leur présence le nouveau bâtiment de la place Darcy au début du XXème siècle.

Dijon Hôtel de La Cloche Colette
Dijon Hôtel de La Cloche salon
Dijon Hôtel de La Cloche chambre
Dijon Hôtel de La Cloche restaurant

L’illustre bâtiment connaîtra bien des vicissitudes : vente décidée en 1973, mobilier mis aux enchères, projet de destruction, sauvegarde de la façade du bâtiment, façade et toitures inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1975, bureaux et appartements construits de part et d’autre de l’hôtel qui rouvre ses portes en 1982. Un vaste chantier d’extension et de modernisation a fait renaître le mythe, sans le trahir, pour aboutir à une véritable renaissance.
Dans un couloir, des extraits de Colette sont imprimés sur la moquette.  Colette était Bourguignonne, originaire de la Puisaye, et fière de sa région. Le Grand hôtel La Cloche a voulu inviter l’art dans sa décoration, jusque dans ses chambres et mettre en valeur les artistes régionaux.

La plus belle façade du « Label Ville » : le Grand Hôtel La Cloche s’est vu décerné ce prix exceptionnel décerné par la ville de Dijon pour son éclairage. Sa haute silhouette est mise en lumière sur 2’000 m2 de surface. Ses 23 balcons sont ornés d’une cloche recouverte à la feuille d’or. Son rayonnement prend dès lors des tons dorés ou colorés, selon l’actualité.

Dijon Hôtel de La Cloche accueil
Dijon Hôtel de La Cloche jardin
Dijon Hôtel de La Cloche cave

La plus belle terrasse de Dijon : le restaurant Les Jardins by La Cloche, baignée de lumière par la rotonde et vue sur le jardin, calme et ombragé, propose une cuisine moderne et conviviale. Orchestrée par le Chef Aurélien Mauny, lequel – ­ affiche une solide expérience, construite aux côtés d’étoilés de France – la carte gastronomique évolue au gré des saisons pour exalter les produits frais et le terroir bourguignon. Le restaurant Les Jardins by La Cloche accueille les gastronomes tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 22h. Spa, salle de projection privée et fumoir font partie des prestations proposées.

Le Grand Hôtel La Cloche / 14 place Darcy / 21 000 Dijon
www.hotel-lacloche.fr

Dijon  jardin Darcy
Le beau Jardin Darcy, lieu du réservoir alimentant Dijon en eau
Dijon ours Pompon
Copie de l’Ours Pompon oeuvre du sculpteur bourguignon François Pompon

Le jardin Darcy et l’Ours Pompon, très appréciés des Dijonnais

En face de cet établissement de renom, le jardin Darcy est le premier jardin public créé à Dijon. Il est dédié à celui qui a grandement contribué au développement de la ville. En effet, Henry Darcy, hydraulicien et ingénieur en chef à Dijon, avait choisi cet endroit pour construire un immense réservoir d’eau potable relié par aqueduc à la source du Rosoir, à 12 km de Dijon. Ce qui, chose rare à l’époque, permettait à la ville de disposer, dès 1844, d’un système d’adduction d’eau. Un monument de style néo-renaissance surmonte cet ouvrage.

Massifs floraux, conifères et feuillus exotiques, terrasses à balustrades, bassins et jeux de cascades, confèrent des airs d’Italie à ce jardin public créé en 1880. Les Dijonnais éprouvent une tendresse particulière pour « Pompon », copie de l’ours polaire taillé dans du marbre qui fut présenté au Salon d’automne par son auteur, le sculpteur bourguignon François Pompon, réputé pour ses sculptures animalières.

www.visitdijon.com


Texte et photos : Office de Tourisme de Dijon – Atelier Dumoulin // Hôtel de la cloche : vues intérieur et façade nuit : crédits Accor, ADN // Françoyse Krier

Voir aussi :


https://www.fykmag.com/splendeur-et-attraits-de-dijon-brville-dart-et-dhistoire/




https://www.fykmag.com/dijon-moutarde-pain-depices-cassis-oeufs-en-meurette-et-haute-gastronomie/

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