Les murs de la ville témoignent du riche passé de Dijon. L’œil s’arrête sur un toit vernissé, sur une grille ajourée, sur un clocher, sur une frise… Déambuler dans les rues piétonnes est un réel plaisir à découvrir en solitaire, en famille, entre amis. Pour finir à la terrasse de la splendide Place de la Libération, lieu incontournable de Dijon.
Place de la Libération, une des plus belles places de France
Autrefois Place Royale, jusqu’en 1792, destinée à magnifier le pouvoir royal, puis Place d’Armes, cet hémicycle créé en 1689, sur les plans d’Hardouin-Mansart, architecte du Roy, cette superbe place en demi-cercle fait face au palais des Ducs de Bourgogne et accueille aujourd’hui la mairie et le musée des Beaux-Arts. L’ensemble est splendide. La Place de la Libération, incontournable du centre ville, rayonne de beauté, d’élégance…
La Place royale devait servir d’écrin à la statue équestre de Louis XIV. Quand la statue, commandée en 1686 et réalisée par Etienne Le Hongre, arrive en 1725, Louis XIV est mort depuis 10 ans. Elle fut donc refondue et transformée en canons à la Révolution. Les petites rues piétonnes partant de cette place étaient censés représenter les rayons émis par la Place-Soleil. Ce qui se voit très bien du haut de la Tour Jean le Bon !
En 2006, l’architecte-urbaniste et designer Jean-Michel Wilmotte est chargé de restructurer la place devient piétonne : vaste plateau en pierre de Bourgogne, jets d’eau, terrasses de cafés où Dijonnais et touristes aiment s’asseoir pour admirer la splendeur architecturale de l’ensemble et… savourer un kir (1/3 de crème de cassis de Dijon, 2/3 de bourgogne aligoté) à la santé du fameux chanoine qui habitait au numéro 4.
Classée huitième « plus belle place de France pour prendre l’apéro », cette majestueuse et vaste esplanade d’où jaillissent du sol de multiples jets d’eau, constitue assurément un lieu de vie dont on ne se lasse pas.
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L’attachant et intimiste Musée Magnin
Situé dans l’une de ces petites rues, le Musée Magnin est installé dans l’un des plus beaux hôtels particuliers de Dijon, datant du XVIIème siècle. C’est à Paris que Maurice Magnin (1861-1939), conseiller maître à la cour des comptes et passionné de peinture, et sa sœur Jeanne (1855-1937), artiste peintre et critique d’art, ont constitué leur collection d’environ 2000 œuvres et objets d’art, et c’est dans leur maison natale dijonnaise, l’Hôtel Lantin, qu’ils ont décidé de créer un musée et de l’y installer. Le musée Magnin possède une collection riche en peintures françaises, italiennes et nordiques.
La visite des nombreuses pièces de la belle demeure réserve de belles surprises : meubles, objets d’art, pendules, faïences, tableaux des écoles française, italienne, nordique. Collectionneurs ancrés dans le XIXème, les Magnin léguèrent leur collection ainsi que leur hôtel à l’Etat en 1937. Selon leurs vœux, ce musée devait garder son aspect de cabinet d’amateur et de demeure habitée. Des spectacles et concerts ont lieu dans l’agréable cour, pendant la belle saison.
Musée Magnin, 4 Rue des Bon-Enfants 21000 Dijon
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La Cathédrale Saint-Bénigne
Erigée en place d’une ancienne abbatiale romane dont il ne reste que la crypte – classée aux Monuments historiques depuis 1846 – la cathédrale gothique, dédiée au martyr Saint Bénigne, présente une toiture traditionnelle en tuile vernissée de Bourgogne, une flèche de 93 m de haut.
Le 31 juillet 1479, l’église est témoin du roi Louis XI de France qui confirme sa protection royale pour la ville de Dijon. La cathédrale Ste-Bénigne est classée aux monuments historiques depuis 1862. Des concerts autour du remarquable grand orgue de la cathédrale de Dijon, instrument construit de 1740 à 1745 par le facteur Karl Joseph Riepp, doté de 73 jeux, permettent d’entendre des artistes de renommée internationale.
Cathédrale Saint-Bénigne, place St-Bénigne, 21000 Dijon
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Le quartier Sainte-Anne
Depuis le charmant petit jardin Jean de Berbisey, le promeneur a vue sur l’ancienne église des Bernardines dont le dôme fut recouvert de feuilles de cuivre en 1848, ce qui lui confère une patine verte très particulière. Ce bâtiment abrite le Musée d’art sacré de Dijon tandis que dans le monastère voisin, inscrit aux Monuments historiques, est installé le Musée de la vie bourguignonne.
Le Musée municipal d’Art sacré catholique bourguignon fut inauguré en 1980 dans l’église Sainte-Anne. Labellisé Musée de France, il est associé au Musée de la vie bourguignonne du monastère voisin et présente un patrimoine religieux : peintures, sculptures orfèvrerie datant du XIIème siècle. Le Musée de la vie bourguignonne invite à parcourir l’histoire de la Bourgogne rurale des XIX et XXèmes siècles et la reconstitution de boutiques mettant en scène la vie quotidienne à Dijon à la fin du XIXème siècle : chapellerie, horlogerie, pharmacie, marchands de biscuits, de jouets… Le joli cloître datant de la même époque est un havre de paix et de sérénité.
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Maison Philippe le Bon, Hôtel-restaurant La Closerie
Ici, calme, charme et gastronomie règnent en maître… Idéalement situé dans une petite rue où circule la navette proposant des tours de ville, et à proximité du Palais des Ducs, la Maison Philippe le Bon est composée de trois demeures historiques classées aux Monuments historiques avec, en point d’orgue, une cour gothique du XVème siècle qui ouvre sur un jardin verdoyant où des fauteuils invitent à la détente, lors des belles journées et soirées d’été.
L’histoire de l’hôtel commence en 1490. Thomas Berbisey, greffier civil au Parlement et proche du roi de France Louis XI, édifie une cour gothique au cœur de son hôtel particulier. Les riches décors ornementaux sont toujours visibles aujourd’hui. En 1789, les révolutionnaires prennent possession des lieux et différents propriétaires s’y succèderont.
Le restaurant La Closerie**** allie modernité et authenticité et propose une cuisine raffinée et bistronomique, variée en fonction des saisons et qui marie tradition et créativité. Le bar Le 19 est idéal pour des pauses entre amis. Certaines des 40 chambres donnent directement sur la cour gothique, magnifiquement conservée, où il fait bon prendre apéritif, petit-déjeuner ou repas.
Dijon, ville d’art et d’Histoire incarne l’Art de vivre bourguignon.
Dijon “Champs Elysées de la Bourgogne”, Porte d’entrée vers la Route des Grands Crus, le prestigieux vignoble de Bourgogne…
Texte et photos : Françoyse Krier / Office de Tourisme de Dijon – Atelier Démoulin
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