
Palais de Beaulieu, Lausanne, Halle 10. Plus de 3000 images créent un décor fascinant sur les écrans géants, les murs, du sol au plafond, plongeant le visiteur dans les couleurs vibrantes et les détails qui caractérisent le style de van Gogh. Expérience multimédia passionnante qui implique tous les sens et ce, dans une atmosphère musicale s’adaptant aux images.
Période allant de 1770 à 1890
Depuis l’inoubliable retrospective Vincent van Gogh en 1990 à Amsterdam, je n’avais plus vu d’oeuvres de cet artiste si atypique.
C’est une véritable explosion de couleurs : ici, vue d’un tableau, plus loin un défilé des détails, parfois animés, de cette peinture. Selon l’évolution artistique, l’histoire, le vagabondage du peintre entre la Hollande, Paris, Arles, Saint-Rémy et Auvers-sur-Oise, le spectateur déambule au milieu des paysages tourmentés, des blés et des tournesols, des cafés. Il ne manque que les arômes délicats de la Fée verte. Couché sur un pouf ou assis à même le sol, il se retrouve à rêver sous un soleil ou des étoiles tournoyant dans le ciel d’un bleu intense, des pétales des fleurs emportés dans un vent tourbillonnant…






Intense palette d’émotions
Vincent van Gogh dont le talent n’a jamais été reconnu de son vivant, aurait-il pu soupçonner qu’il serait un jour source d’inspiration telle que cette “grandiose” exposition, que la puissance évocatrice de ses oeuvres serait ainsi mise en valeur ?



Artiste inclassable, Vincent Van Gogh louvoyait entre impressionnisme et modernisme. Son attrait pour la vague du japonisme qui déferla sur l’Europe à la fin du XIXe siècle demeure nimbé d’une part d’ombre. C’est à Auvers que Van Gogh apprit à connaître et à apprécier les estampes japonaises et fut attiré par leur caractère expressif, et qu’il commença à les collectionner.







En un décennie, Vincent van Gogh réalisa environ 110 dessins et près de 900 toiles. Il était très critique vis-à-vis de ses propres créations. A ses yeux un grand nombre de ses peintures n’étaient que des exercices préparant à la manifestation des oeuvres véritables.
De ses toiles les plus lumineuses aux plus sombres


Entre bleu profond, jaune éclatant, rose et ocre brûlant…
Délicatesse des touches et fragilité des pétales : Amandier en fleurs est une huile sur toile de Vincent van Gogh peinte en février 1890 à Saint-Rémy-de-Provence, à l’occasion de la naissance du filleul de l’artiste prénommé Vincent Willem. Cet arbre, capable de fleurir en hiver dans certaines zones de Provence, annonce le printemps : un symbole idéal donc pour célébrer l’arrivée d’un nouveau membre de la famille Van Gogh.
Champ de blé aux corbeaux, peint en juillet 1890. Elle est probablement l’une des œuvres les plus connues du maître incontesté, mais aussi celle où son état d’esprit est le plus perceptible. Le ciel foncé et menaçant, les trois chemins et les corbeaux noirs… tous ces éléments semblent annoncer la fin tragique de l’artiste. En effet, il se suicidera quelques jours après avoir réalisé cette toile, d’une balle dans la poitrine.



Cette exposition multimédia Expérience – spectaculaire hymne à ce maître accompli et à ses œuvres – , grâce à la technologie multimédia Sensory4 (plus de 40 projecteurs, qualité des images et du son…). L’exposition Van Gogh Alive s’annonce comme étant la plus vue au monde avec 7 millions de visiteurs.
Van Gogh Alive – the experience
du 14 octobre 2021 au 20 février 2022
Beaulieu – Lausanne Halle 10
www.vangoghlausanne.ch
Fermé le lundi // Mardi-dimanche et jours fériés de 10 h00 à 19 h 00.
Accès uniquement avec le PASS COVID. Le masque n’est pas obligatoire mais recommandé.


Texte – photos – FK