Très chères baronnes de Rothschild

Les premiers prénoms de cette célèbre et fascinante famille qui viennent à l’esprit : Marie-Hélène, baronne qui fut la reine du Tout Paris dans les années 1970-90, Philippine, fantasque et exubérante, dont la passion a été le théâtre avant qu’elle reprendre les rênes de Mouton Rothschild… La baronne Nadine, célèbre pour avoir été une jeune et pétillante comédienne, carrière prometteuse interrompue par sa rencontre avec le baron Edmond de Rothschild dont elle deviendra l’épouse et mère de leur fils Benjamin, l’ambassadrice du savoir-vivre et l’auteur de plusieurs ouvrages dont le premier La baronne rentre à cinq heures a remporté un vif succès – a eu l’idée de rendre hommage à quelques autres baronnes dont la vie et les passions valent la peine d’être connues.

Ainsi la baronne Betty (1805–1886), première figure emblématique de la famille, à l’origine de la saga. Mère de Amschel, Salomon, Nathan, Carl et Jacob Mayer, cinq frères qui donnèrent un rayonnement extraordinaire à la banque créée par leur père. En 1817, sera fondé l’établissement financier Messieurs de Rothschild Frères…

Ainsi, la baronne Julie (1830–1907), esthète et collectionneuse : céramiques de Meissen, vases en cristal de roche Renaissance, tableaux de Boucher et Watteau, Goya, Vélasquez…

Le 9 septembre 1898, Caroline Julie Anselm von Rothschild, dite Betty, reçut à déjeuner en son château de Pregny l’impératrice Elisabeth d’Autriche, mettant à la disposition de son illustre visiteuse son bateau la Gitana afin qu’elle retourne le lendemain à Territet. Sissi décide de se débrouiller seule et de prendre le bateau régulier devant l’hôtel Beau-Rivage où elle est descendue. On connaît la suite : le 10 septembre, à 13 h 35, Sissi tombera sous le coup de stylet porté par un anarchiste italien.
Une barre fixée entre deux portes et destinée à des exercices de gymnastique atteste de la présence de l’impératrice errante au château de Pregny.

Ainsi, l’impressionnante Noémie (1888-1968), passionnée de ski et fondatrice de la station de Megève et de l’Hôtel du Mont d’Arbois; la baronne Béatrice (1864-1934) et sa propriété, la villa Ephrussi à Saint-Jean-Cap-Ferrat; la baronne Bethsabée (1914-1999), créatrice d’une Fondation pour les arts et les sciences; la baronne Liliane (1916-2003), à la culture encyclopédique, la plus importante détentrice d’objets ayant appartenu à Marie-Antoinette; Dame Miriam (1908-2005), une des baronnes des plus singulières qui, comme son père, collectionnait les papillons, les coccinelles avant de s’intéresser aux mites et aux puces…

Un autre parcours qui sort de l’ordinaire…

Nadine de Rothschild se reconnaît une vie aux allures de conte de fées… Avec la collaboration d’Eric Jansen, celle qui se décrit comme la dernière de sa génération, dresse le portrait de douze baronnes, ses préférées, et décrit avec brio leurs personnalités et leurs destins hors du commun. De belles rencontres… “Cet ouvrage est une façon de rendre hommage à cette famille qui mm’a appris ce qu’était la philanthropie, entre autres choses. Non seulement elle m’a accueillie avec bienveillance, mais elle a illuminé ma route.”

Très chères baronnes de Rothschild
Nadine de Rothschild

Avec la collaboration d’Eric Jansen

Editions Gourcuff Gradenigo

Douze baronnes de Rothschild par Nadine de R

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