Entre les projections, les conférences de haut niveau et les événements glamour, le déroulement de la première édition du r7al a comblé les attentes du public et des invités. Au programme : tables rondes, discussions animées, événements glamour, émotions et partages…
“Nous avons eu la chance extraordinaire d’accueillir des invités tels que de grandes actrices, de grands acteurs et réalisateurs…” a commenté Vincent Perez lors de la cérémonie de clôture, au Capitole à Lausanne, au cours de laquelle Valeria Bruni Tedeschi est venue remettre un trophée à Christopher Walken, acteur rare et incontournable, artiste aux multiples talents : “Vous n’êtes jamais aussi terrifiant que lorsque vous êtes calme et que l’on sent poindre la violence… Votre visage enfantin contraste avec la puissance de votre charisme. Toute l’humanité est dans votre regard : exaltation et désespoir, joie, colère, doute, détermination… Vous dites n’avoir jamais refusé un scénario. Je rêve de vous écrire un rôle mais ça, c’est une autre histoire !” (Photo © Pierre Vogel)
Discours émouvant suivi d’une standing ovation de la part du public enthousiaste pour cet artiste complet, resté fidèle à ses premiers amours – chant et danse – qui a joué à dans plus de 50 comédies musicales à Broadway et à travers les Etats Unis. Sans oublier, bien sûr, le personnage de Nick dans le film culte The Deer Hunter /Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino, pour lequel il reçut l’Oscar du meilleur second rôle.
Rayonnement du bleu des yeux de Christopher Walken – 75 ans le 31 mars – lorsque ce dernier a fait son entrée le matin même dans la salle de presse du Beau Rivage Palace. Après les cinéastes Stephen Apkon et Thomas Viterberg, ce fut à son tour de raconter comment il a eu l’occasion de se produire au théâtre, ce qui lui a permis de trouver sa voie. Puis ce fut le music-hall, la télévision, les castings pour le cinéma… sans avoir de formation d’acteur. Qu’il aime se rendre sur les lieux où se dérouleront les scènes des films, afin de s’imprégner de l’atmosphère. Un dernier mot pour encourager tout un chacun de prendre du plaisir à ce qu’il entreprend et à saisir les opportunités qui se présentent… et à se dire ravi de passer quelques jours dans une ville aussi propre que Lausanne (rires des personnes présentes).
Fanny Ardant se présentait avec Ursula Meier, réalisatrice d’un film pour la télévision dans lequel elle joue. C’est la première fois qu’elle découvre une autre face de la Suisse dont elle ne connaît que les villes, Lausanne et Genève. “J’ai connu la beauté de la campagne. J’aime beaucoup le cinéma quand il se rapproche davantage de de l’artisanat que de l’industrie. Je pense que c’est encore quelque chose qui appartient à l’enfance, le cinéma. Il ne faut pas être trop sérieux, le faire avec passion mais ne pas croire qu’on change le monde… “.
On sent bien la plus belle voix du cinéma français toujours aussi passionnée. La jeune femme au tempérament de feu, entière, indépendante, admirée dans Les Dames de la Côte et Le Chef de famille, de Nina Companeez, a fait place à une femme sereine, élégante et toujours mystérieuse. La plus belle voix du cinéma français enchaîne ses phrases sans parfois les terminer, tant elle souhaite faire passer des messages : “Un acteur doit savoir son texte au rasoir parce que pour pouvoir improviser, pour pouvoir être libre… Si tu as peur parce que tu ne sais pas exactement quelle place… Ce qui est valable pour un réalisateur aussi. S’il a bien préparé son plan, alors après le vent du large peut s’engouffrer…”.
Et d’expliquer que l’information au cinéma passe par l’image. “Curieusement au cinéma, l’habit fait le moine. Si on vous met un truc de bonne soeur, vous êtes une bonne soeur. Il y comme un rituel de l’habillement. On prépare l’acteur, comme un toréador…”.
Dernièrement, Fanny Ardant a dirigé Gérard Depardieu dans Le Divan de Staline, son troisième film en tant que réalisatrice. Film présenté le 28 mars, dans le cadre de r7al. Rendez-vous est pris pour r7al 2019…
(Texte et photos : Françoyse Krier)