Festival Ile de la Harpe

Le Festival Ile de La Harpe ouvre les portes de sa 4ème édition jeudi 5 septembre au château de Rolle avec le vernissage de son exposition AQUA, l’eau dans tous ses états et se poursuivra jusqu’au vendredi 13 septembre avec une série d’événements exceptionnels autour du thème de l’eau.
Chaque année, le Festival Ile de la Harpe met en lumière un mouvement culturel majeur. Pour sa 4ème édition , “L’Art et le Vivant » s’intéresse à la célébration et de la défense du vivant et met en lumière une révolution de notre temps, celle des artistes engagés pour l’urgence d’une reconnexion aux éléments naturels et pour leur sauvegarde. 2024 verra la célébration de l’EAU et ouvre ce nouveaux cycle avec AQUA : glaciers, rivières, lacs, océans, sont les lieux où se joue le destin de l’humanité… Symbole de vie, d’évolution et de renaissance, l’eau nourrit depuis toujours l’expression artistique. Comme les années précédentes, quelques grandes œuvres du passé côtoieront les créations des artistes actuels qui seront mises en perspective par rapport à l’héritage de leurs prédécesseurs. 

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Exposition AQUA Arts VisuelsArtistes participants :

Pour l’édition 2024, AQUA interroge notre relation à l’eau, à travers une exposition, des ateliers interactifs littéraires et visuels, du théâtre, des concerts et des discussions. Les artistes invités apportent leur perspective unique sur les enjeux environnementaux, encourageant le public à réfléchir et à agir pour un avenir plus durable. En s’appuyant sur des collaborations multidisciplinaires, le Festival Ile de la Harpe vise à créer un dialogue constructif entre l’art et la communauté, entre la sensibilité artistique et l’urgence des actions environnementales.

 photographie de Jean-Francois Delhom, 2023
Comme à Giverny © Giandra de Castro, 2022
A gauche, photographie de Jean-Francois Delhom, 2023. Ci-dessus : Comme à Giverny © Giandra de Castro, 2022 

Jean-François Delhom – photographe suisse (FR), amoureux des livres, assoiffé de vérité, de justice et de beauté, bénéficiant d’une expérience à la fois sportive, intellectuelle et artistique. Après des études d’art et de philosophie, formateur en spéléologie, il se tourne vers la photographie de paysages qui devient son activité principale. Il prône une photographie silencieuse, contemplative, ouverte.
Il faisait assez chaud à l’extérieur pour que de l’eau de fonte s’écoule dans le courant d’air glacial de cette galerie. L’écoulement tremblotant a formé des bourgeonnements en épis. La plus haute de ces concrétions faisait environ 120 cm.

Giandra de Castro – photographe franco-bréslienne vit à Saint Gervais (France) qui travaille exclusivement sur les reflets de l’eau, au bord des lacs et rivières de montagnes proches du Léman. Son expression artistique, très picturale, se focalise exclusivement sur la transfiguration de scènes en milieu aquatique, ou les abstractions créées par la matière eau (liquide, glacée, en neige, en brume), sans artifices de prise de vue ni retouches. Chacune des oeuvres présentées exprime les qualités poétiques, émotionnellement apaisantes de l’eau.

Silvana Solivella Séries Flots, 2023
Ci-dessus : Silvana Solivella Séries Flots, 2023
A droite : Itinéraires récurrents, Chus Diaz Bacchetta, 2024
Itinéraires récurrents, Chus Diaz Bacchetta, 2024

Silvana Solivella (VD) vit et travaille à Lausanne, partageant son inspiration entre les rives du Léman et celles de la Méditerranée à Alicante. Son art explore le dialogue entre la matière, la poésie et les éléments naturels : l’eau, la terre et le vent. Dans ses oeuvres récentes, Silvana Solivella interprète la fluidité de l’eau comme une métaphore des multiples poétiques du vivant et de la création. Ses créations offrent un retour aux sources, transformant l’eau et la nature en terrains de jeu pour une exploration de l’instant présent. Chaque oeuvre puise dans son terreau émotionnel, invitant à une immersion dans une expérience picturale où la beauté éphémère et la poésie se rencontrent.

Chus Díaz Baccheta (VD). Diplômée de l’école d’art Liotia à Barcelone, sa ville natale et de l’ECAL, cette artiste a développé un parcours à la croisée de différentes influences culturelles. Dans son atelier à Lutry, ses préoccupations autour du changement climatique intègrent depuis quelques années sa quête de construction d’identité, prenant le paysage comme mémoire et l’eau comme fil conducteur dans sa pratique artistique.

Luis Marques, La Baleine bleue, 2024
Retour aux sources, Delphine Broggio / Delfilm, 2024.
Ci-dessus, Retour aux sources, Delphine Broggio / Delfilm, 2024.
A gauche, Luis Marques, La Baleine bleue, 2024

Luis Marques (GN) artiste d’origine portugaise basé à Genève, explore à travers son travail une passion pour le dessin, enrichie par sa pratique en tant qu’architecte au Département du territoire. Fasciné par la vertigineuse morphologie des Alpes, il s’intéresse aux représentations graphiques de ces montagnes. L’élément eau, qu’il s’agisse de rivières, de lacs ou de la mer, est fréquemment intégré dans ses dessins. À la limite entre l’abstrait et le figuratif, il explore les frontières de la sculpture avec des couches de papier collés, créantainsi des topographies imaginaires où la présence humaine s’efface peu à peu.

Delphine Broggio-Delfilm (VD), gagnante du concours Arts visuels. Photographe basée à Lutry, elle fusionne éléments aquatiques et minéraux avec les techniques traditionnelles de la nature morte, dans une approche contemporaine. Son projet, intitulé « Retour aux sources », rend hommage aux natures mortes classiques tout en abordant des thèmes actuels tels que la surpêche et la consommation de masse. Ses oeuvres, à la fois picturales et ironiques, mettent en scène poissons et autres créatures comme symboles de la surconsommation, dans des compositions qui mêlent l’esthétique aquatique et la réalité de leur destination finale: le supermarché. Capturées à la lumière du jour, ces oeuvres sont ensuite imprimées et immergées dans une piscine, révélant les reflets naturels de l’eau.

Jean-Paul Gobet - sculpteur

Jean-Paul Gobet – sculpteur pour une performance en musique avec la construction d’une sculpture éphémère dans les eaux du lac. Né à Renens, en Suisse, ce graphiste et fou de LandArt aime consacrer son temps à l’art du Stone Balancing. C’est lors de ses balades en forêts, longeant les lacs ou les rivières du Jura, qu’il s’essaie à la juxtaposition de pierres trouvées sur place et réalise des sculptures spectaculaires, se plaisant ainsi à révéler les entités propres à ces lieux riches en trésors naturels. Roc Statera (du latin Statera statique, balance, équilibre) est la définition parfaite duflux créatif exprimé par l’artiste en immersion totale avec la nature. 
Au cours de ses créations, JPeg se sent comme absorbé par la pierre : elle parle, vibre, s’empare de tout son être. À l’occasion du festival, Jean-Paul Gobet offrira une performance en musique, au coucher du soleil, dans les eaux du lac à Rolle par la réalisation d’une sculpture éphémère avec les pierres du lac. 

Expositions, ateliers créatifs et pédagogiques pour enfants, création d’une sculpture éphémère dans le lac au coucher du soleil, soirée Odyssée sur l’île de La Harpe, croisière littéraire et musicale sur les Mystères du Léman, apéro Jazz devant le lac, concert piano aux chandelles ou soirée films et témoignages sur les glaciers : de nombreuses occasions de se retrouver au bord du Léman dans un cadre magnifique ! 


Programme et lieux du festival – du 5 au 13 septembre 2024 :

4ème édition du Festival de l’île de La Harpe
Art & Life Révolutions : l’Art et le Vivant – L’Eau

à découvrir sur www.festivaliledelaharpe.com/programme2024

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