Suzanne Husky – Anahita, déesse des rivières de l’Avesta
Suzanne Husky
Suzanne Husky – Anahita, déesse des rivières de l’Avesta, 2022, aquarelle sur papier © Courtoisie de la Galerie Alain Gutharc

Le Drawing Lab – 17, rue de Richelieu à Paris – présente jusqu’au 7 avril 2024, l’exposition de Suzanne Husky, 12ème lauréate du Prix Drawing Now Fair. Depuis sa création, ce Prix remis à l’occasion de chaque édition de la foire au Carreau du Temple, a pour but de mettre en lumière le travail d’un·e artiste en milieu de carrière ayant une pratique du dessin singulière et affirmée.

Le dessin, un langage universel

L’univers singulier de Suzanne Husky, sa sensibilité de la nature et son engagement pour les questions écologiques ne laissent pas insensibles…
Née en 1975 à Bazas, France, Suzanne Husky vit et travaille à Gajac (Gironde) et San Francisco. Cette artiste franco-américaine met le lien à la terre au centre de son œuvre. Elle maîtrise les arts de la main – dessin, céramique, tapisserie, sculpture, textile ; elle se forme continuellement depuis l’adolescence à ceux de la terre – horticulture, paysage, agroécologie, herboristerie – et fraye avec tout ce que l’on compte de penseurs, naturalistes et militants dont elle dissémine les recherches, les modes de vie et les actes, à travers ses images emblématiques.

Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, Suzanne Husky a régulièrement exposé aux Etats-Unis. Lauréate du Prix Drawing Now ! (2023) et du premier Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain (2021), elle a participé à la Biennale de Lyon (2022), a reçu une commande de la part de la Maison Ruinart dans le cadre de Frieze LA 2022 exposée pendant la foire, la 16e biennale d’Istanbul (2019), celles de Timișoara et de Bordeaux. Suzanne Husky est représentée par la galerie Alain Gutharc à Paris.

Au centre de l’exposition, une pièce maîtresse renferme toutes les autres et constitue un tour de force, technique et symbolique : un rouleau de papier dessiné de près de huit mètres de long qui se réfère à la tapisserie de Bayeux (qui relate l’assaut de l’Angleterre par le duc de Normandie au XIe siècle) mais ici, le héros c’est le génie des marécages, un personnage assailli qu’on espère voir sortir vainqueur : le providentiel castor.

Suzanne Husky, Patti and the Harris brook
Suzanne Husky, Patti and the Harris brook, 2022,
aquarelle sur papier
© Courtoisie de la Galerie Alain Gutharc
Suzanne Husky, Grandfather beaver and the tree of life,
Suzanne Husky, Grandfather beaver and the tree of life, 2021, aquarelle sur papier
© Courtoisie de la Galerie Alain Gutharc
Suzanne Husky, The setting is what the story is all about
Suzanne Husky, The setting is what the story is all about, 2019, aquarelle sur papier
©Courtoisie de la Galerie Alain Gutharc

De l’amour à l’engagement, il n’y a qu’un pas et c’est tout le monde caché des pro-castor qui trouve une voix dans le « Mouvement d’alliance avec le peuple Castor ». Pour donner corps à son utopie, Suzanne Husky déploie un merchandising complet : t-shirts, stickers, tasses, blasons qui créent une empathie immédiate pour le mouvement. Elle crée en 2016 avec Stéphanie Sagot Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, une institution fictive qui tend à démasquer les absurdités des politiques agricoles françaises et propose des solutions concrètes pour sortir d’un modèle de société extractiviste.

Depuis le début des années 2000, Suzanne Husky donne une manifestation plastique et critique aux problématiques environnementales : la représentation, le traitement, l’exploitation des paysages, des animaux, la mise en lumière de pratiques alternatives, l’agriculture, la déforestation, etc. Ses aquarelles diluées aux eaux de source n’ont qu’un objectif : faire renaître le visage oublié des rivières en bonne santé, des mille et une espèces en déclin qui peuplent d’ordinaire son écosystème, et raviver notre lien originel à la zone humide.

Suzanne Husky, avec Baptiste Morizot, L’effet castor, 2023,
Suzanne Husky, co-pensé avec Baptiste Morizot, L’effet castor, 2023, aquarelle sur papier © Courtoisie de la Galerie Alain Gutharc

Les rendez-vous pendant l’exposition

Durant cette exposition, les équipes du Drawing Lab se mobilisent pour accueillir le public gratuitement 7 jours/7 de 11h à 19h, assurent un service de médiation culturelle du mercredi au vendredi, des ateliers pour les enfants et des visites guidées pour tous les publics individuels ou scolaires.

Le travail de rivière – Mercredi 6 mars – 19h30
Dialogue entre Suzanne Husky et Camille de Toledo. Suzanne Husky et l’écrivain et chercheur Camille de Toledo – qui mène actuellement le programme de recherche « Vers une Internationale des rivières et autres éléments de la nature… » avec L’Institut d’Études Avancées et le Lieu Unique – échangent sur les possibilités d’une nouvelle relation avec les entités de la nature, réorientée vers la vie.

Fête du Castor – Samedi 6 avril – 19h30
Soirée pluridisciplinaire dans l’exposition (concert, performances, visites, etc.). En ce 6 avril, veille de la Journée Internationale du Castor et de la clôture de l’exposition Le temps profonds des rivières, retrouvons-nous pour une soirée d’expériences en l’honneur du peuple de l’eau.

Drawing Lab 17, rue de Richelieu — 75001 Paris
drawinglabparis.com

Jusqu’au 7 avril 2024
Horaires Tous les jours de 11h à 19h

Exposition : entrée gratuite // Horaires Tous les jours de 11h à 19h

Suzanne Husky, Le temps profond des rivières exposition paris
Vue de l’exposition

Rendez-vous au Carreau du Temple (4, rue Eugène Spuller – 75003 Paris) du 21 au 24 mars 2024 pour la 17ème édition du salon du dessin contemporain !

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