Surnommé aussi l’Eden Aquitain, voici le Médoc Atlantique au charme intemporel, aux mille visages, aux forêts de pins séculaires, généreusement nanti de 124 kilomètres de plages sauvages le long de la côte où l’on peut pratiquer de nombreuses activités : stand up paddle, pédalo, canoë, voile, wakeboard, splashpark, ski nautique, kitesurf…
Nature secrète, horizons lumineux, lieux de rêve… S’émerveiller devant le spectacle grandiose de l’Océan, puissant, impressionnant, et profiter du spectacle de la centaine de petits points noirs sautillants, fendant les vagues, sous un soleil ardent comme sous les assauts violents de la pluie et du vent : les surfeurs !
Invitation à la glisse !
Cette région s’avère un terrain de jeu idéal pour les amateurs d’activités sportives, notamment le roi des sports du Médoc. Le surf c’est un mode de vie et un état d’esprit. De Lacanau au Verdon-sur-Mer, ici le surf on le vit : écoles de surf, 15 des meilleurs spots de surf, festivals, compétitions, exposition, boutiques de surfeurs réouvertes dès le mois d’avril, création de planches de surf par un “Shaper”… Incontournable terre de surf, Médoc Atlantique et ses 120 km de plage, sa multitude de spots (endroit où des surfeurs pratiquent leur activité) de surf en beachbreak, est le terrain de jeu idéal pour ne faire plus qu’un avec sa planche : à plat ventre, debout ou à genoux…
Les sublimes rives du Lac de Lacanau
D’une superficie de 20 km², le Lac de Lacanau fait partie des grands lacs landais. Son cadre unique et les endroits encore préservés en font un des plus beaux plans d’eau de la région. Si la partie nord du lac est dominée par le quartier du Moutchic et de sa belle et longue plage avec clubs de sports nautiques, la rive ouest offre de vastes espaces sauvages, de Longarisse jusqu’à la Pointe du Bernos. Un large sentier balisé serpente entre les eaux du lac, où alternent roseaux et nénuphars. Des îles forment un habitat privilégié pour la faune et la flore. Plus sauvage et naturelle, la partie sud avec ses îles, est propice à l’observation et à la randonnée. Un sentier serpente entre les eaux du lac, où alternent roseaux et nénuphars et de hautes dunes boisées. Des îles forment un habitat privilégié pour la faune et la flore. Sur la rive est de l’étang, la réserve biologique dirigée de « Vire Vieille, Vignotte et Batejin », couvre une superficie de 214 ha.
Lorsque l’aurore dépose son voile rosé, orangé, améthyste, sur les eaux calmes du lac, il n’est pas rare de croiser artiste ou photographe, venu savourer, depuis ses rivages, la flamboyante beauté du petit matin.
Villa au Moutchic : un joyau architectural
Au bord du lac, au Moutchic, la villa Tour des Pins, connue en tant que “Maison du Commandant” (suite à l’installation, juillet 1917, d’un lieutenant Callan), site emblématique de l’Histoire canaulaise, est passée, entre 1920 et 1985, de base américaine à établissement de santé climatique, puis à préventorium et enfin à un centre-médicoscolaire. Après d’importants travaux de restauration, le bâtiment a retrouvé tout son éclat dans son écrin de verdure.
La belle villa abandonnée depuis 1985, retrouve un projet architectural repectueux du patrimoine, grâce à une initiative portée par une association et le soutien de la municipalité.
Ouverture prévue en avril 2025.
En 2016, la municipalité décide de sauver cette belle maison en engageant des travaux de restauration. Des passionnés s’affairent dans la Maison du Commandant avec un projet ambitieux : créer un lieu de vie culturelle ouvert à tous, toute l’année, « La Java » qui proposera des expériences autour de la danse sociale, de la musique, des arts visuels, de la mémoire patrimoniale et de l’environnement, dont l’invitation d’artistes nationaux et internationaux. Projet d’intérêt général et lieu des 5 sens : en plus de l’ouïe, de la vue, du toucher, stimulés par les actions culturelles, un restaurant associatif aura sa place au premier étage… Avenue du Docteur Pierre Arnou Laujeac 33680 Lacanau
Balade dans la Réserve Naturelle de Cousseau
Créée en 1976 dans la commune de Lacanau, cette Réserve Naturelle doit son nom au petit étang de Cousseau, inséré entre les deux grands étangs du Médoc, Carcans-Hourtin au nord et Lacanau au sud. Cette réserve réunit sur une surface de 875 hectares plusieurs écosystèmes typiques des Landes de Gascogne : forêt de Pin maritime, dunes anciennes, sous-bois d’arbousiers, de chênes verts, étang, roselière et marais. Les zones humides sont le royaume des osmondes royales, iris, pilulaires, drosera, myrte des marais et nénuphars, dont certaines sont des espèces protégées. La faune comprend plus de 200 espèces d’oiseaux observables au printemps et à l’automne : oiseaux nicheurs comme les rapaces, hivernants tels que canards, grues cendrées, bécassines… Chevreuils, sangliers, blaireaux, lièvres et genettes sont présents sur le site. Très discrète, la loutre d’Europe y trouve le calme et la nourriture nécessaires pour élever ses petits.
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Paysages enchanteurs, faune et flore
Le Médoc atlantique regorge de paysages enchanteurs. La flore est typique de la forêt landaise. Les pins maritimes, chênes verts côtoient sur les dunes sèches les fougères, ajoncs, genêts et bruyères. Les pins et les plantes de bord de mer ont un rôle majeur pour fixer le sable et la côte. Le feuillage dense, épineux de l’Ajonc d’Europe, arbuste buissonnant, plante de climat atlantique, contribue à former des haies impénétrables. Cette espèce offre une floraison abondante de février à juin, ce qui représente une source de nourriture importante pour les abeilles domestiques. Le Tamaris de France pousse spontanément dans les régions méditerranéennes, sur la côte Atlantique et dans le Marais Poitevin. C’est un arbuste très ornemental de par ses branches vaporeuses et son abondante floraison.
Le gemmage, savoir-faire ancestral autour des pins
Emblème des Landes et du Médoc, le pin a fait vivre, à une certaine époque, tout un peuple. Métier et savoir-faire ancestral, le gemmage a vu le jour dans les années 1700 et se pratiquait en famille avec parents et enfants. Le gemmeur s’occupe de récolter la résine des pins maritimes. Le résinier est celui transforme la gemme dans la distillerie. L’usage les confond aujourd’hui car, progressivement, les deux termes ont été associés.
Au XVIIIème siècle, les résiniers vivaient dans des cabanes en bois. Au XXème, entre les deux guerres, ils s’y rendaient à pied pour 8 jours depuis Lacanau, approvisionnés en pain une fois par semaine par le boulanger de Lacanau Océan. Le propriétaire fournissait le matériel : pots de résine, crampons, pointes et une cabane pour abriter le gemmeur et sa famille en pleine forêt. Un travail pénible : avec une hache, le résinier enlevait l’écorce, puis procédait au « cramponnage », soit le placement de lames de zinc incurvées dans le pin pour guider la résine jusqu’au le petit pot en terre cuite « Hugues » situé juste en dessous. Les résiniers parcouraient la forêt en semaine, du lever au coucher du soleil, pratiquant la pique, entaille de chaque pin pour assurer un débit de résine suffisant. La résine coulait alors doucement dans les pots fixés au tronc. Le résinier récupérait les pots le soir et les vidait dans des barils. Puisque blessés, les arbres gemmés ne grandissaient pas autant que les autres et les anciens se servaient de leur bois devenu dur pour faire des parquets. Le soir, il fallait entretenir les outils en affûtant le tranchant du hapchot. La plupart du temps, le savoir se transmettait de père en fils mais il fallait, dit-on, trois ans à un jeune pour devenir un bon résinier.
Après la récolte, la résine de pin partait en distillerie où elle était traitée sous forme de produit liquide (peintures et vernis, produits d’entretien, produits pharmaceutiques, insecticides, parfums, caoutchouc…) et la colophane (produit utilisé dans la savonnerie, les colles industrielles, l’adhésif, les encres d’imprimerie…).
En 1960, en Aquitaine, on recensait environ 16’500 résiniers (appelés aussi gemmeurs ou pinadiers). En 1989, ils n’étaient plus que 76. La fin du gemmage est due à l’ouverture brutale du marché français des produits de la gemme à la concurrence étrangère (Portugal, Grèce, Espagne), à la baisse des cours de la résine et à l’introduction en France de la technique américaine du gemmage à l’acide sulfurique qui consiste à augmenter la quantité de résine produite par le pin au moment des piques en pulvérisant la plaie avec de l’acide sulfurique.
(Photos sans mention : Françoyse Krier )