Livre Marcel Pagnol je te souhaite des ennemis comme moiPour la première fois révélées au grand jour, les lettres de Marcel Pagnol à ses proches, à Jean Giono, Georges Simenon, Albert Cohen…

Pagnol a toujours été un grand tendre, doublé d’un grand pudique. Les correspondances exhumées par Nicolas, son petit-fils, dévoilent un pan de vie qu’il avait tenu à l’abri des regards.

Dans ses Souvenirs d’enfance, il nous avait accueillis à Marseille, au sein de sa famille, et nous avait présenté Joseph, son instituteur de père, et le petit Paul, son frère : à présent, tous deux observent leur Marcel (devenu grand) triompher à Paris, au théâtre. Plus tard, marié à la belle Jacqueline, il écrit lui-même à son fils, toujours attentif, inquiet parfois. La mort lui a pris déjà tant d’êtres chers.

Chez Marcel, l’intime est littéraire et le littéraire devient intime lorsqu’il s’adresse à Jean Ballard, avec lequel, à dix-huit ans, il fonda une revue, puis à Jean Giono, qu’il considère comme un génie. Autres correspondants, Georges Simenon et le fidèle Albert Cohen. Le premier est au sommet de sa gloire et le second travaille à son grand oeuvre – ni jalousie ni rivalité entre eux. Ils prophétisent la guerre atomique : Pagnol envisage son départ pour le Connecticut.

En coulisses, Pierre Benoit intrigue pour qu’il soit reçu parmi les Immortels. Kessel évoque quelques soirées mémorables et Maurice Druon est ébloui par les romans tardifs…

On oublie que Pagnol a eu un très grand succès aux États-Unis avec ses propres films. Lire ces correspondances, c’est partager la vie d’un homme et pénétrer le quotidien d’un créateur, comprendre l’histoire singulière d’une réussite à la française.

Edition établie par Thierry Deshayes – qui a consacré plusieurs livres au romancier-cinéaste-directeur de studios, d’agences de distribution, producteur et directeur de presse – avec Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel Pagnol,  spécialiste “intime” de l’oeuvre de son grand-père.

Préface de Philippe Caubère, lequel a interprété des œuvres du dramaturge français au théâtre et au cinéma. Il fut Joseph, le père de Marcel Pagnol, dans La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. « Par le savant mélange de subtilité et de simplicité, de hauteur d’expression, de pureté de langue et d’amitié, d’humour, de tendresse et de familiarité qui est tout son style, Pagnol nous parle comme à l’oreille. » Philippe Caubère

 Je te souhaite beaucoup d’ennemis comme moi / Correspondances intimes et littéraires
Nicolas Pagnol – Thierry Deshayes  /  Robert Laffont 

 

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