Sur la route qui mène de Cavaillon à Manosque, le village de Lourmarin dresse ses trois clochers :
l’église, le temple et le Beffroi. Perché sur une petite colline avec vue sur un paysage tranquille parsemé çà et là d’oliviers,
Lourmarin se classe, avec Gordes, parmi les plus beaux villages de France.
Un des plus jolis marchés de Provence
Le vendredi, jour de marché aux couleurs du Sud à Lourmarin, est particulièrement prisé. Un vrai bonheur de déambuler entre les étals où sont présentés miels et confitures, tomates, courgettes, fraises, truffes, huile d’olive, spécialités gastronomiques de la région, mais aussi vêtements, tissus, objets artisanaux, produits dérivés de la lavande… Eclats de couleurs, de fraîcheur, de senteurs, de goûts.
Gilbert Bécaud chantait fort bien ces marchés de Provence : « Il y a tout au long des marchés de Provence qui sentent le matin, la mer et le midi des parfums de fenouil, melon et céleri… (…) Voici pour 100 francs du thym, de la garrigue, un peu de safran et un kilo de figues, Voulez-vous, pas vrai un beau plateau de pêches ou bien d’abricots… » (G. Bécaud-Louis Amade)
Tout aussi renommées sont les fontaines de Lourmarin. Classée monument historique, la Fontaine de la Place, la plus ancienne fontaine du village,
a été construite entre le 17ème et le 18ème siècle. La barre en fer servait de d’abreuvoir pour les moutons. La monumentale Fontaine aux trois masques, datant de 1937, est intéressante de par les trois visages sculptés avec de la mousse qui sort de leur bouches. Les masques sont sensés représenter les éléments naturels de la région : le Rhône, la Durance et le Luberon ou, autre interprétation : Poséidon, dieu de l’eau, Apollon dieu de la beauté et Pan dieu des troupeaux et des bergers.
Le château de Lourmarin constitue le premier château de style Renaissance de Provence et présente sur 3 niveaux une série de grandes pièces meublées et desservies par un bel escalier à vis à double torsade. Il est composé de deux parties : l’une de l’époque médiévale (1475-1526), la deuxième (1526-1560) a été restauré en 1921 par un mécène. Le château est aujourd’hui une résidence pour jeunes artistes et un centre culturel important proposant concerts, expositions, conférences et ce, sur l’ensemble de l’année.
La place de l’Ormeau, toute proche, porte le nom du majestueux “arbre de la liberté” planté en 1792, mais qui, s’avérant malade, fut coupé en 1944.
Le lavage du linge a été longtemps une activité importante en Provence, jusqu’à ce que l’eau courante apparaisse dans toutes les maisons. Durant des siècles, les lavoirs ont été le cœur de la vie commune des villages comme Lourmarin. Si depuis plus de 50 ans, les lavoirs ne sont plus utilisés, en contrebas du village, draps et vêtements sont mis à sécher sur des fils tendus à l’extérieur, mis à disposition des Lourmarinois-es.
Originaire d’Avignon, Henri Bosco arrive à Lourmarin en 1922, village qui fut pour le romancier une grande source d’inspiration. C’est dans le château où il résida qu’il écrivit une partie de son œuvre. Il est enterré au cimetière de Lourmarin.
Autre célébrité – et non des moindres – Albert Camus s’installe à Lourmarin avec sa famille en 1958. Il fréquente alors le château, l’Hôtel Ollier et le stade. Passionné de football, l’écrivain venait fréquemment le dimanche soutenir l’équipe locale. Il offrira même des maillots aux joueurs. Ceux-là même qui le porteront en terre au lendemain de l’accident qui a lui a coûté la vie, le 4 janvier 1960. Sa tombe – une pierre discrète – se trouve au cimetière, à l’écart du village. Sa maison où réside actuellement sa fille possède, dit-on, un beau jardin attenant avec vue sur la campagne environnante.
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Les fuseaux de lavande Franc 1884, artisan d’art
Belle découverte au cœur du village : les fuseaux de lavande et fuseaux de lavandin Franc 1884. Fabriqués à la main, ils se composent de lavandes ou lavandins des montagnes du Luberon. ” Les brins sont délicatement retournés sur le bouquet encore frais et sont tissés ensuite avec plusieurs rubans, et notre noeud de finition “ballerine” très identifiable “, mentionne le charmant représentant de la très avenante boutique qui m’explique également la façon de tenir ce bel objet décoratif et a la senteur naturelle afin de ne pas l’abîmer. Classique ou sur-mesure, en forme d’œuf, de boule, avec différentes coloris de rubans, ils lient la poésie à l’utile.
Un ruban pour séduire, un parfum pour se souvenir… C’est le cadeau issu d’un paradis “entre la terre et le ciel”. www.franc1884.com
Découvertes, documentation, texte, photos et mise en page : françoyse Krier
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