Inscrit dans l’histoire lyonnaise depuis le 12ème siècle, l’Hôtel-Dieu révèle son imposante façade en bord de Rhône. Cet élégant bâtiment a su se réinventer à travers les époques. Carrefour de vie sociale et professionnelle, véritable écrin du nouvel art de vivre, le site accueille aujourd’hui boutiques, bureaux, cours historiques, restaurants, jardins…
En 1741, les recteurs de l’Hôtel-Dieu signent une convention de huit ans avec Jacques-Germain Soufflot (1713-1780), – architecte d’origine bourguignonne dont les principales réalisations sont, entre autres, le Panthéon, l’Opéra de Lyon, l’Hospice de la Charité à Mâcon – pour la construction d’une façade monumentale aux allures palatiales sur le Rhône, “avec arcades formant boutiques à louer au rez-de-chaussée, ainsi que toute une série de bâtiments sur l’arrière, dont trente loges pour les fous” (“Dictionnaire historique de Lyon”).
C’est au 18ème siècle que l’architecte Jacques-Germain Soufflot (1713-1780), architecte d’origine bourguignonne, dont les principales réalisations sont, entre autres, le Panthéon, l’Opéra de Lyon, l’Hospice de la Charité à Mâcon, a posé le Grand Dôme majestueux, achevé au 19ème siècle.
Entre 1815 et 1850, la mode des passages bat son plein. Ils offrent aux flâneurs le spectacle de vitrines propres et éclairées à l’abri du froid et des intempéries. Au début du XIXème siècle, les Hospices Civils désirent édifier une galerie commerçante. En 1828, l’architecte Dubuisson de Christôt dessine la façade du futur passage de l’Hôtel-Dieu : couvert d’une verrière et d’une longueur de 126 mètres.
Ecrin au cœur de la ville, espace ouvert et dynamique
Ouvert au public au printemps 2018, après un chantier colossal de 4 ans, le Grand Hôtel-Dieu, l’un des plus anciens hôpitaux de Lyon, dévoile ses espaces. Outre une rénovation visant à faire recouvrer aux bâtis et extérieurs toute leur majesté, il s’agissait de reconvertir un monument historique majeur en véritable lieu de vie et d’activités diverses (bureaux, commerces, restaurants…), au cœur du centre-ville, dans une zone inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO depuis 1998.
Fort de 7 entrées, de 5 cours intérieures témoignant des évolutions architecturales du bâtiment du XVIIème au XXIème siècle, le Grand Hôtel-Dieu invite à « trabouler » au fil des 8 000 m2 de cours, jardins et galeries accessibles. Les visiteurs peuvent déambuler et admirer l’intérieur du bâtiment rénové : la cour du Midi et sa magnifique verrière ; la cour Saint-Martin, dont le caractère traversant est garant d’une animation constante ; la sereine cour du Cloître, dotée d’un jardin unique en Presqu’île ; la cour d’honneur Saint-Henri, au péristyle remarquable ; la cour Sainte-Élisabeth à la croisée des bâtiments anciens et modernes ; les cours Saint-Henri et Saint Louis, îlots de fraîcheur sublimés par le cadre d’un hôtel 5 étoiles.
François Rabelais, écrivain, médecin et… bon vivant, a séjourné à Lyon entre 1532 à 1535 et exercé à l’Hôtel-Dieu. Il y a publié plusieurs ouvrages médicaux de référence ainsi que les romans Pantagruel et Gargantua, sous un nom de plume.
Dans une des cours, une plaque rend hommage au comte René Fremy, caporal au 1er bataillon de choc de l’armée, mort en service le 3 septembre 1944 : alors que le grand dôme était en flammes, ce soldat de 25 ans n’a pas hésité à monter sur le toit de l’Hôtel-Dieu pour hisser un drapeau français et sauvegarder ainsi les blessés et malades qui se trouvaient dans cet hôpital.
Deux bâtiments emblématiques de la Presqu’île lyonnaise
Edifice d’influence baroque construit sous Louis XIII, la chapelle hospitalière de l’Hôtel-Dieu, accolée à l’ancien Hôpital du même nom reconverti depuis en centre commercial, est historiquement dépendante de ce bâtiment et gérée par les sœurs hospitalières à l’époque où les hospices étaient encore en fonction. Ouverte sur la ville, elle a conservé sa vocation originelle d’accueil du public et de célébrations religieuses.
Riche de ses meubles en noyer, de quelque 300 pots et potiches en faïence ayant trouvé place dans chacune des niches qui leur sont dédiées, l’Apothicairerie de l’Hôtel-Dieu date du XVIIème siècle. Les boiseries historiques de l’ancien hôpital de la Charité, dont seul subsiste le campanile, lui confèrent des allures de grande bibliothèque.
« C’est l’hôpital qui se moque de la charité » vient d’une expression qui serait lyonnaise : « C’est la Charité qui se moque de l’Hôpital », soit une locution inversée qui s’explique par le fait que les deux termes désignent deux établissements médicaux, Charité et Hôpital, qui proposaient les mêmes prestations. L’un se situait à 200 mètres de l’autre. L’hospice de la Charité, qui se trouvait à l’est de la place Bellecour, et l’Hôpital de l’Hôtel-Dieu s’adonnaient alors à une compétition consistant à être l’établissement avec le taux de mortalité le plus bas…
Le Grand Hôtel-Dieu est avant tout un lieu de vie où flâner, se restaurer, se reposer, faire du shopping… Ici, entre les boutiques, restaurants et animations, le Théâtre Guignol.
De la mythique Fête des Lumières à la Fête de la Musique et les Journées Européennes du Patrimoine, le Grand Hôtel-Dieu accueille de nombreux rendez-vous incontournables.
Le grand dôme, légèreté gothique et magnificence antique
Le grand dôme du Grand Hôtel-Dieu constitue le chef-d’œuvre architectural de Jacques-Germain Soufflot. Il devait ” permettre d’évacuer les miasmes des nouvelles chambres des malades, situées en face“.
Le cœur de ce bâtiment historique est aujourd’hui le centre névralgique de l’hôtel InterContinental*****. Description de la monumentalité des lieux : une surface au sol, dallée de marbre noir et blanc (travail du marbrier suisse Henry Doret) de 500 m2, une hauteur de 32 mètres avec un oculus sommital hypnotique, deux tribunes et un étage avec fenêtres, des caissons à rosaces feuillagées, des angelots, des guirlandes de raisins, d’acanthes, de fruits et de bleuets à godrons entourant les arcades et des chapiteaux de pilastre.
Le 4 septembre 1944, au lendemain du dynamitage des ponts de la ville par les Allemands, un échange de tirs met le feu au grand dôme. La façade restera amputée de son grand dôme jusqu’en 1967, date à laquelle les travaux débutent, selon les plans initiaux de Soufflot.
The jewel in the crown” (le joyau de la couronne) selon le magazine économique américain Forbes, le grand dôme est libre d’accès.
Visites sur réservation uniquement : au 04 72 77 69 69 ou sur www.visiterlyon.com
L’hôtel InterContinental***** accueille Le Dôme, point de rendez-vous des Lyonnais comme des clients de l’établissement. Elu Meilleur Bar d’Hôtel au Monde en 2021, “le bar le plus époustouflant où vous ayez jamais eu le plaisir de siroter un cocktail”, cet endroit mythique a été revisité par Jean-Philippe Nuel, l’une des pointures internationales de la décoration d’intérieur : banquettes en tissus noir, gris, bronze et or, en cuir anthracite, peintures de pigments noirs et feuilles d’or, systèmes de sonorisation connectés dans les fauteuils, et le majestueux bar en albâtre et inox poli noir.
Un des bâtiments les plus chers au cœur des Lyonnais
Le Grand Hôtel-Dieu est avant tout un lieu de vie où l’on peut flâner, se restaurer, se cultiver, faire du shopping, travailler, se reposer… Ainsi on vient au Grand Hôtel-Dieu pour une pause shopping ou gourmande, le temps d’un pique-nique ou d’un moment de détente dans l’une des cours verdoyantes, pour retrouver des amis ou pour un rendez-vous d’affaires, pour s’initier à la danse ou participer à un atelier créatif. Un lieu adopté d’emblée par tous, Lyonnais et touristes. De la mythique Fête des Lumières à la Biennale de la Danse, en passant par la fête de la Musique ou encore les Journées Européennes du Patrimoine, le Grand Hôtel-Dieu accueille de nombreux rendez-vous, des événements incontournables..
https://www.grand-hotel-dieu.com/
Adresse et informations :
Grand Hôtel-Dieu – Côté Bellecour : 7 rue de la barre. Côté République : 11 place de l’hôpital 69002 Lyon – Metro : Lignes A et D – Station Bellecour, sortie rue Edouard Herriot
Horaires : Les boutiques sont ouvertes du lundi au samedi de 10h30 à 19h. Les restaurants
sont ouverts du lundi au dimanche de 12h à 01h. Les cafés sont ouverts du lundi au samedi
de 9h à 19h. Cours et jardins : ouverts tous les jours de 7h30 à 1h00.