Ce refuge d’altitude, en pierre, se situe à une altitude de 2207 mètres, offrant une vue imprenable sur Chamonix, la vallée et les montagnes environnantes. Il est facilement accessible à pied depuis la station du téléphérique du Plan de l’Aiguille, à environ 15 minutes de marche et
propose des services de restauration et d’hébergement. Les menus incluent des plats comme le farcement savoyard, des planches de fromages
et de charcuterie, des omelettes, des lasagnes maison, et des croustillants au reblochon, mais également des soupes maison et des desserts, dont de fabuleuses tartes.




Le refuge du plan de l’Aiguille à Chamonix accueille jusqu’au 4 octobre 2025 une double exposition mettant à l’honneur les œuvres montagnardes en mosaïque de Sonia Saguez et les découpages sur papier de Corinne Jouin, deux artistes locales.

Née à Chamonix, issue de familles ancrées dans le milieu montagnard et sportif,
Sonia Saguez-Bozon, s’inspire de la vallée. de la nature, des couleurs, pour des œuvres en mosaïque contemporaine. Sensible à la vibration des roches, des pierres, de la matière, c’est vers la mosaïque qu’elle se tourne en autodidacte, il y a 20 ans, en complément de son métier, la coiffure…




réalisation en smalts de Venise, marbre, insertion de matériel
de récupération
La mosaïque est un art décoratif dans lequel on utilise des fragments de pierre, de pierres colorées, d’émail, de verre, ou encore de céramique assemblés à l’aide de mastic ou d’enduit, pour former des motifs ou des figures. Quel que soit le matériau utilisé, ces fragments sont appelés des tesselles. Arrivés à la fin du XIXème siècle, les mosaïstes italiens ont réalisé, pendant près d’un siècle, dans tout le grand ouest de la France et plus particulièrement à Rennes, des décors d’entrée, de façades et des sols de boutique.




(Ci-dessus : Les Quatre Saisons)
En étudiant les fondamentaux et l’histoire de la mosaïque auprès de mosaïstes d’art de Ravenne et de l’école Splimepergo en Italie, l’artiste peut exprimer sa passion à travers ses créations en reproduisant les gestes ancestraux des mosaïstes qui ont traversé le temps : taille du marbre, du verre, de l’ardoise récolté dans la vallée, des cristaux de roche trouvés au détour d’une randonnée, en morceaux de très petite taille – les tesselles. Après avoir exposé cet hiver à l’Office de tourisme des Houches, Sonia prend de la hauteur et présente une belle sélection de ses créations.

L’art du papier découpé
Corinne Jouin est graphiste publicitaire de formation. Elle travaille quelques années à Annecy dans des agences de pub. C’est là qu’elle découvre la montagne, la randonnée et le métier d’accompagnateur en montagne. Elle abandonne rapidement la table à dessin pour « l’appel de l’Alpe » et s’installe dans la vallée de Chamonix en 1991 et devient accompagnatrice en montagne. Là, elle se nourrit de grands espaces, d’histoires locales, de traditions pastorales…
Au hasard de visites, d’expositions, et de randonnées, elle découvre l’art du papier découpé. « Cet art folklorique typique des régions de la Gruyère et de Saanen m’a instantanément fasciné ! Son côté graphique et ses représentations naïves de la vie pastorale, et plus particulièrement les tableaux monochromes m’ont irrésistiblement attirée. Ce qui me fascine, c’est qu’on découvre son œuvre une fois que c’est fini…»




Pratique créative et artisanat traditionnel
Egalement appelé papercutting, ou scherenschnitte en allemand et découpage en français, cette pratique créative s’effectue au ciseau ou un cutter. En 2004, Corinne Jouin fait la connaissance de Sophie Crawford, une jeune découpeuse qui expose ses œuvres à Chamonix et qui lui enseigne les techniques du découpage. C’est ainsi que Corinne renoue avec son scalpel de graphiste et le fait jouer avec le papier. Pour son plus grand bonheur… Corinne Jouin s’inspire des sujet de la vallée.
A ses débuts, l’artiste-es-papier découpé expose à la Galerie Burgener à Genève, chez Catherine Kartal à Chamonix, puis au Café Comptoir à Vallorcine. Pendant la période du Covid, c’est la Maison Carrier qui accueille ses œuvres. L’hiver dernier, elle a exposé ses créations en papier découpé au restaurant des Ecuries de Charamillon, sur les pistes du Tour. Cet été enfin, le refuge du Plan de l’Aiguille accueille ses tableaux pour toute la saison, jusqu’au 4 octobre 2025.
Les clients qu’elle emmène randonner lui commandent parfois des découpages inspirés d’expériences partagées et de paysages traversés. Corinne trouve ainsi un équilibre entre deux passions – montagne et découpage – qui se complètent et se nourrissent parfaitement l’une de l’autre.


