De Chantilly à Azay-le-Rideau
Le retour des portraits de la Renaissance

Le Centre des monuments nationaux présente l’exposition “De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance” en partenariat avec le Domaine de Chantilly au château d’Azay-le Rideau dès la réouverture du monument et jusqu’au 19 septembre 2021. 

Cette exposition, dont le commissariat est assuré par Mathieu Deldicque, conservateur du patrimoine au musée Condé de Chantilly, présentera trente-six portraits, partant de Charles VII jusqu’à Louis XIV en passant par les Valois dont Catherine de Médicis et ses enfants.                       
Issus d’une collection constituée au XIX^e siècle par les marquis de Biencourt, propriétaires du château d’Azay-le-Rideau, ces portraits ont été donnés au musée Condé du Domaine de Chantilly en 1939, par la nièce du dernier marquis de Biencourt. Entrés dans les collections du château postérieurement au legs du Duc d’Aumale, ils n’ont jamais quitté le château depuis leur accrochage.  

Cette sélection de portraits historiques permettra au public de découvrir l’art du portrait à la française. En effet, Jean Clouet (vers 1485/1490 avant 1541) et son fils François Clouet (vers 1505 -1510/1572), portraitistes du roi, ont mis au point une formule tout à fait unique, reprise par bien des portraitistes de leur temps, et qui a perduré jusqu’au XVIIe siècle. Ce sera également l’occasion de comprendre le fonctionnement d’un atelier de portraitiste ainsi que l’usage du portrait à la Renaissance. Ce dernier revêtait, dès cette époque, de nombreuses fonctions, utilisations et destinations : cadeaux diplomatiques, galeries familiales ou d’hommes illustres… Témoins d’une époque faite de fastes et d’épreuves, ces portraits apportent enfin beaucoup de renseignements sur l’évolution de la mode et l’histoire des représentations.

L’exposition “De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance” qui se tiendra dans la Grande salle et l’antichambre du roi au premier étage du monument, mettra en lumière à travers ces chefs-d’œuvre l’art du portrait de la Renaissance française et permettra au public de découvrir le fonctionnement d’un atelier de portraitiste ainsi que l’usage du portrait à cette époque. Ce dernier revêtait, dès cette époque, de nombreuses fonctions, utilisations et destinations : cadeaux diplomatiques, galeries familiales ou d’hommes illustres… Témoins d’une époque faite de fastes et d’épreuves, ces portraits apportent enfin beaucoup de renseignements sur l’évolution de la mode et l’histoire des représentations.

Le château d’Azay-le-Rideau

Considéré comme l’un des modèles de l’architecture de la Renaissance française, le château d’Azay-le-Rideau allie, dans ses dispositions et ses décors, les traditions françaises comme les innovations italiennes. Au cours de son histoire, le château d’Azay-le-Rideau a connu plusieurs propriétaires. La collection réunie par leurs soins était déjà célèbre en son temps et formait un véritable musée d’histoire de France. Henri d’Orléans, duc d’Aumale et propriétaire du château de Chantilly (1830-1897), était également un fervent collectionneur de portraits et de chefs-d’oeuvre de la Renaissance ; le prince souhaita d’ailleurs acquérir les tableaux de la famille de Biencourt. Il se heurta néanmoins à un refus. Retournement de l’histoire : malgré la dispersion de la collection au cours des décennies, une sélection des plus beaux portraits qui en sont issus finit par être donnée au château de Chantilly en 1939 par la nièce du dernier marquis de Biencourt, la vicomtesse Marguerite de Montaigne de Poncins.
Trente-six chefs-d’œuvre issus de cette collection, restaurés spécifiquement à l’occasion de cette exposition, quitteront Chantilly pour la première fois depuis 1939, pour revenir temporairement au sein du château de leurs anciens propriétaires.

Ce joyau architectural qu’est le château d’Azay-le-Rideau s’avère une icône du nouvel art de bâtir dans le Val de Loire au XVIe siècle. En 1905, l’Etat devient propriétaire du château. De 2013 à 2017, le CMN y a mené l’un de ses chantiers majeurs. Au total, huit millions d’euros ont été investis pour redonner tout son éclat au monument et à son parc.


Le Domaine de Chantilly

Transformé au cours des siècles par les Montmorency puis les princes de Condé, le Domaine de Chantilly fut marqué par l’action et la vision d’un homme : Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897). Grâce aux précautions testamentaires prises par ce dernier, Chantilly reste, un siècle plus tard, un écrin de richesses préservé où le charme du XIXe siècle continue d’opérer. Sans héritier direct et soucieux de la préservation de ses collections, Cinquième fils du roi Louis-Philippe, Henri d’Orléans lègue Chantilly en 1884 à l’Institut de France sous réserve qu’à sa mort, le musée Condé soit ouvert au public, que sa présentation soit préservée et que les collections ne puissent être prêtées. Le musée Condé ouvre au public moins d’un an après sa mort, le 17 avril 1898. Il a obtenu l’appellation musée de France en 2020.

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