Le 10 mars 2020, Boris Vian aurait eu 100 ans. Un ultra anniversaire-hommage à cet artiste inclassable, ingénieur, écrivain, poète, parolier, chanteur, critique musical, peintre, pataphysicien, trompettiste, « Prince » du jazz de Saint-Germain-des-Prés et de l’anagramme… 

Affiche centenaire Boris Vian Paris

Plaque Boris Vian Cité Véron Paris

Cité Véron Paris

 

 

Un jour de mars, à Paris. Le vent s’engouffre dans l’étroit passage pavé de la Cité Véron, à côté du Moulin-Rouge dont les ailes restent immobiles. Au numéro 6, des escaliers mènent au dernier étage, à l’appartement où vécurent Boris et Ursula Vian, en passant devant la porte voisine qui donne sur l’appartement qu’occupaient Jacques Prévert et sa famille. Entre les deux logements, une terrasse commune domine ce qui fut le jardin d’hiver du Moulin-Rouge. Au centre, un ancien puits de lumière donnant sur l’ancien théâtre du Moulin Rouge, sur lequel l’artiste Jérôme Mesnager a taggué ses célèbres “Hommes en blanc” comme sur les pyramides de Giseh, la Grande muraille de Chine… ; de l’autre côté de la terrasse, les ateliers de couture et ceux des plumassiers. Tout autour, vue sur les toits typiques des petits immeubles parisiens… 

« Ce n’était pas une terrasse à barbecue ou à bronzage… Ursula venait lire et y travailler. Prévert s’asseyait sur les marches et fumait sa cigarette, une parmi les 200 par jour. Une seule interview s’est tournée sur la terrasse. Boris Vian expliquait en italien et en anglais, qu’il se destinait aux mathématiques, mais n’étant pas très bon, il a finalement écrit des chansons. Il s’y est organisé des soirées pataphysiques.., raconte Nicole Bertolt qui, depuis plus de quarante ans, a mis toute son énergie pour faire vivre l’œuvre de Boris Vian, en France et à l’étranger, et sous toutes ses formes.

Après sa rencontre avec Ursula Vian dans les Pyrénées, Nicole a œuvré auprès d’Ursula dans la diffusion de l’œuvre de Boris Vian et la gestion de son patrimoine. Non seulement elle vit dans leur  appartement, elle est aussi la « Mandataire des ayants droits de Boris Vian, directrice du patrimoine et présidente de la Fond’Action Boris Vian et Commanderesse exquise de l’Ordre de la Grande Gidouille ». (Visuel à droite : Cité Véron-DR Cohérie Boris Vian)

Le 11 juin 1959, la terrasse de la cité Véron accueille une fête en l’honneur de la nomination du Vice-Curateur du Collège de pataphysique, le Baron Jean Mollet. Bien qu’épuisé, Boris Vian organise avec plaisir cette cérémonie où le champagne coule à flots. L’occasion de profiter, avec son épouse Ursula Kübler, de leurs invités : Raymond Queneau, Eugène Ionesco, Jacques Prévert, Joan Miró, René Clair, Marcel Duchamp, Max Ernst, Michel Leiris, Jean Dubuffet, Henri Jeanson, Henri Salvador, Siné. Il lui reste alors 12 jours à vivre…

Cité Véron Paris terrasse Boris Vian Prévert Cité Véron Paris terrasse Boris Vian Prévert Homme blanc Mesnager Cité Véron Paris terrasse Boris Vian Prévert - Moulin Rouge

Le 10 mars 1920, Boris naît à Ville-d’Avray. Sa famille vit dans l’opulence, la culture et la convivialité, mais perd presque toute sa fortune lors de la crise de 1929. En 1932, première complication cardiaque et en 1935, Boris tombe gravement malade. Quelques mois plus tard, il se met à la trompette. En avril 1937, Boris adhère au Hot Club de France. En 1940, il rencontre Michelle Église à Cap-Breton et l’épouse l’été suivant. Patrick, son premier fils, vient au monde deux ans plus tard. Il obtient son diplôme d’ingénieur de l’École centrale. En 1944, lors d’un cambriolage, le père de Boris Vian est tué. En mars 1946, rédaction de L’Écume des jours, qui paraît en avril 1947 chez Gallimard. En août, il écrit en deux semaines J’irai cracher sur vos tombes, sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. En septembre, écriture de L’Automne à Pékin, qui sortira en librairie un an plus tard. En octobre, publication de son premier roman Vercoquin et le plancton chez Gallimard.Boris Vian L'Arrache Coeur
En 1947, il participe à l’inauguration du Tabou, dont il devient le trompette attitré. Un trio se forme avec Juliette Gréco et Anne-Marie Cazalis. On y croise Gélin, Sartre, Camus, Annabel… En 1949, il devient rédacteur en chef de Jazz News dont Eddie Barclay est le bienfaiteur. En 1950, le nom de Boris Vian apparaît pour la première fois sur une pochette de disques : Henri Salvador chante C’est le be-bop sur son 78 tours. Le 8 juin 1950, il rencontre Ursula Kübler, danseuse d’origine suisse, à un cocktail chez Gallimard. Il l’épouse en février 1954. Janvier 1953 : Ursula et Boris s’installent cité Véron (rejoints par Jacques Prévert en 1954), L’Arrache-cœur est édité chez Vrille. C’est son dernier roman, il le sait. Mai 1954 : Mouloudji chante Le Déserteur au théâtre de l’Œuvre avec la fin réécrite par Boris. En 1955, Boris chante en première partie aux Trois Baudets, sous l’impulsion de Jacques Canetti qui le fait entrer chez Philips où il crée la collection « Jazz pour tous ».
En 1956, Boris fait une première crise d’œdème pulmonaire. Janvier 1957 : il est nommé directeur artistique adjoint pour le jazz et les variétés chez Philips et en 58, devient directeur artistique du label Fontana. Il démissionnera en 59.
Le 20 juin 1959, Boris Vian assiste à la projection privée du film tiré de J’irai cracher sur vos tombes. Il se lève, en désaccord avec l’adaptation de son livre. Son cœur le lâche. Cet homme génial, en avance sur son temps, meurt à 39 ans…

Boris Vian joue de la guitare Lyre

Boris Vian portrait préféré d'UrsulaBoris Vian et Henri Salvador

 

Boris Vian, son chat et sa guitare-lyre qu’il affectionnait et sur laquelle il a composé nombre de chansons, en 1956. DR Archives Cohérie Boris Vian // Un des derniers portraits de Boris Vian – le préféré d’Ursula – en juin 1959, chez Polidor en compagnie de ses amis pataphysiciens. // Boris Vian décore Henri Salvador de l’ordre de la Grande Gidouille en présence du baron Mollet et du dessinateur Siné, en 1959. ©Jean Weber – Archives du collège de Pataphysique.

« Il était long comme un jour sans pain et pâle comme une endive. II s’appelait Boris Vian. Il avait des yeux bleus – si bleus qu’à la clarté du soleil on eût dit qu’il était aveugle – et cette tristesse étrange que “l’alchimie, selon Rimbaud, imprime aux grands fronts studieux”. Il parlait d’une voix rapide, un peu zézayante. Il souriait. Il ne riait jamais et jamais il ne fut pris en flagrant délit de “sérieux”. Il portait des chemises multicolores, des vestes extravagantes, des cravates phosphorescentes – toujours déguisé. “On est toujours déguisé, disait-il. Alors, autant se déguiser. De cette façon, on n’est plus déguisé…” ». Jean Cau, journaliste et ami de Boris Vian.

Quelques citations de Boris Vian : « Une sortie, c’est une entrée qu’on prend dans l’autre sens. //  Je ne gagne pas ma vie, parce que je l’ai. // Actuellement sur la planète nous sommes 2 milliards, 256 millions, eh bien moi je dis qu’il faut que chacun s’occupe de chacun et que l’Etat s’occupe de chaque personne. Autrement, on ne pourra pas avancer. // Il y a des moments où je me demande si je ne suis pas en train de jouer avec les mots. Et si les mots étaient faits pour cela ? »

Boris Vian sa trompinette et voiture

Ursula Vian et Jacques Prévert

Boris Vian et Earl Himes

Boris Vian participe à une sortie avec le collège de Pataphysique autour d’Alfred Jarry, en 1958. ©Jean Weber – Archives du collège de Pataphysique. // Ursula Vian Kübler et Jacques Prévert sur la terrasse des Trois Satrapes à l’occasion d’une soirée Pataphysique en 1962. ©Jean Weber – Archives du collège de Pataphysique. // Boris Vian en tant que directeur artistique chez Philips supervise le prochain enregistrement de Earl Hines, en 1957. DR Archives Cohérie Boris Vian.

Boris Vian a souvent utilisé des pseudonymes, Vernon Sullivan, Otto Link, Zéphyrin Hanvelo, Docteur Schmürz… et bien d’autres, parfois sous la forme d’une anagramme : Baron Visi, Bison Ravi, Brisavion, pour signer des écrits de différentes natures. Il avait aussi la passion des voitures de sport. Il y eut la fameuse Brasier de 1911, avec laquelle le couple faisait des virées à St-Tropez, mais qui consommait 40 litres aux 100 ! Par la suite, il s’est acheté une Morgan. Toujours des des voitures décapotables. D’après Ursula, Boris aimait conduire vite mais il détestait les voyages. « Quand il avait besoin de renseignements, pour un livre, sur telle ou telle ville américaine, on achetait la carte et il se repérait sur le plan ».

Boris est victime d’un premier œdème pulmonaire en 1957, dans le salon. L’écrivain s’intéressait aux premières opérations de chirurgie cardiaque pratiquées alors aux Etats-Unis et en Israël. Il découpait des articles de journaux pour pouvoir en parler avec les médecins. On lui fit savoir qu’il n’était pas opérable. « Chaque soufflée dans la trompinette et ça me fait un jour de moins (…) Si je pouvais changer de cœur, je le ferais tout de suite », disait-il.

Cité Véron intérieur de l'appartement de Boris Vian et UrsulaCité Véron l'atelier-bureau de Boris Vian

Cité Véron le piano de Boris Vian Cité Véron le salon de Boris Vian et Ursula

Cet appartement, Boris l’a modulé en plusieurs parties. Ce qui n’existe pas, cet ancien étudiant-ingénieur sait le fabriquer : un petit meuble spécifiquement prévu pour les 45 tours, un lit bateau pour son fils, une bibliothèque-penderie pour cacher le lit (le seul meuble qu’Ursula ne Cité Véron la réserve d'outils de Boris Vianlaissera pas dans l’appartement où tout est resté en place)… Une réserve de bricolage est entièrement dévolue à un bric à brac d’outils suspendus, rangés… Dans son atelier, pièce qui donne sur le Moulin-Rouge, il met sur pied un grand bureau métallique sur lequel est posée une grande planche de bois. Il y range sa machine à écrire sur laquelle il tape infatigablement, et les objets qui lui sont chers : un robot (toujours en fonction), un pèse lettre , un encrier porte-bonheur offert par Jean Marais et, depuis 1953, son téléphone en bakélite noir. Ce qui ne l’empêche pas pour autant d’écrire des centaines de lettres… Sans oublier le transistor : Boris adore la radio ! On en trouve deux dans l’appartement car en tant que directeur artistique, il a besoin d’écouter certaines émissions, de suivre les nouvelles…
La chaise est dessinée et construite par Boris, très content de sa “chaise pataphysique”, la pataphysique étant en quelque sorte la science des solutions  imaginaires : au début pliante, il la transforme avec une assise plus haute en raison de ses grandes jambes, et plus large pour pouvoir y jouer de la guitare-lyre, jambes écartées, un peu comme avec un violoncelle.

Il appréciait écouter de la musique et lire dans le salon. Assis sur le sofa, d’un bras il pouvait sortir un disque et de l’autre, un livre. A côté, le piano que Boris fait monter par des copains, un petit piano bastringue s’acheté à crédit, la guitare-lyre tout à fait incroyable offerte par son frère, et le pick-up qui sert bien sûr à écouter, entre autres, ses nombreux disques de jazz.

Dans la petite cuisine, Nicole Bertolt désigne une casserole bleue en émail : « On y mettait un petit bout de lard, quelques légumes, un os à moelle. Le lendemaint, ceux qui arrivaient y ajoutaient un bout de jarret, des tomates, un saucisson… ça bouillait tout le temps. On appelait ça le “pot sans fin”. Chez Ursula et Boris, il y avait toujours une soupe chaude. Ça comptait énormément pour eux. »

Cité Véron la chaise à porterurs de Boris Vian

Cité Véron la guitare lyre de Boris Vian

Cité Véron la chaise fabriquée par Boris Vian

La sedia gestatoria- chaise à porteurs fabriquée à partir du fauteuil en osier de Boris Vian ©Jean Weber – Archives du Collège de Pataphysique // La fameuse guitare-lyre devant une affiche de l’exposition Boris Vian, 2018, à la Fondation Michalski à Montricher (Suisse) // La chaise de bureau inventée par l’écrivain-bricoleur.

Nicole BertoltCité Véron Paris Réplique du manuscrit du Déserteur de Boris Vian

Cité Véron Paris la machine à écrire de Boris Vian

Nicole Bertolt ©Youri Zakovitch // Réplique exacte du manuscrit du Déserteur, paroles écrites par Boris Vian // Sa machine à écrire.

Nicole Bertolt a eu la chance de lire toute l’œuvre de Boris Vian… 25’000 pages de manuscrits. Un travail qui a pris quarante-cinq ans. « Je me suis immiscée dans ses écrits, dans ses outils, dans son intimité. Les premières années, j’ai classé, rangé, bricolé, organisé…  Aujourd’hui, on ne se rend pas compte jusqu’à quel point Boris Vian était un visionnaire. Il parlait des voitures, dont on aurait partagé les clés, qui n’auraient appartenu à personne et que tout le monde aurait pu utiliser, tout comme l’Autolib… Il avait imaginé les toits-terrasse avec de la verdure, ou utilisés en parking, par manque de place. Il avait prédit les radios libres.  Nous étions alors au milieu des années ’50… »

Au mur, le fac-similé de la chanson Le déserteur écrite en ces lieux par Boris Vian en février 1951. La première interprétation a été diffusée en mai 1954, dans la version pacifiste, par Mouloudji , lequel a demandé à l’auteur de modifier certaines paroles. La chute initiale prévoyait que « Si vous me poursuivez, prévenez vos gendarmes Que je tiendrai une arme/ et que je sais tirer ». Selon Nicole Bertolt, Boris Vian aurait modifié les dernières paroles en la chantant sur scène : « Si vous me poursuivez Prévenez vos gendarmes Que je n’aurai pas d’armes/ Et qu’ils pourront tirer ». « Le seul à qui j’ai autorisé la lecture avec la fin originale, c’est Monsieur Jean-Louis Trintignant, sur la scène du Grand Théâtre à Lyon, et qui y tenait beaucoup », ajoute, émue, Nicole Bertolt.

Le Prisonnier, A tous les enfants, On n’est pas là pour se faire engueuler, J’suis snob, Fais-moi mal, Johnny, La Java des bombes atomiques, Le Blues du dentiste (Paroles : Boris Vian Musique : Henri Salvador)… ne sont que quelques-unes des 600 chansons composées par Boris Vian.

Il est quatre heures. Nicole Bertolt propose du thé servi dans de jolies tasses dépareillées ayant appartenu à Ursula (décédée en janvier 2010) et Boris. Le soir, le thé est remplacé par de la soupe. Chaude.

Avant de partir, dernier regard sur les objets insolites, répartis çà et là, collections d’une vie. Celle d’un homme hors cadre, hors de son temps, un génie disparu trop tôt. Son cœur avait trop travaillé…

centenaireborisvian.com

(Texte et photos sans mention : Françoyse Krier)

Programme du Centenaire de Boris Vian

Affiche Jazz Boris Vian

 

Disque 45 tours chansons impossibles Boris Vian

Quelques manifestations programmées en 2020 : 

Chorus, le jazz à Lausanne – A consommer sur place
En ce lieu mythique du jazz à Lausanne, dirigé par Jean-Claude Rochat, seront organisées en décembre 2020 trois soirées musicales autour des Chroniques de jazz et de Derrière la zizique sous l’intitulé À consommer sur place et sous la direction artistique et musicale d’Hervé Sellin, pianiste, compositeur et arrangeur et pendant longtemps accompagnateur de Magali Noël.
Chorus Jazz Club // Av. de Mon-Repos, 3 1005 Lausanne // Tél.0041 213 23 22 33 // http://www.chorus.ch
Editions Gallimard
Œuvres romanesques complètes. Réédition du coffret rassemblant les deux volumes de ses oeuvres / Nouveau coffret de la Pléïade réalisé spécialement
pour le Centenaire de la naissance de Boris Vian. Parution 1er trimestre 2020.
Boris Vian – Correspondances 1932-1959
Nicole Bertolt. Plus de 400 lettres dont les deux tiers environ de Boris Vian sont adressées à sa famille, ses éditeurs, ses amis et ses lecteurs. Ouvrage illustré de somptueuses reproductions de lettres manuscrites, cartes postales ou enveloppes. Parution mars-avril 2020.

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Le Collège de ‘Pataphysique a été fondé en mai 1948. Jarry fait précéder le terme de « pataphysique » d’une apostrophe afin d’éviter « un facile calembour ». Le Collège en propose plusieurs définitions : « la science des solutions imaginaires », à « La ‘Pataphysique est à la métaphysique ce que la métaphysique est à la physique », voire « la plus vaste et la plus profonde des Sciences, celle qui d’ailleurs les contient toutes en elle-même, qu’elles le veuillent ou non », ou encore : « La ‘Pataphysique est l’équivalence des contraires » ; pour résumer : « La ‘Pataphysique est la substance même de ce monde.» Les statuts du Collège : tout postulant doit avoir un cerveau d’au moins trente grammes, deux yeux au plus, doit pouvoir présenter au moins trois cents cheveux et quarante-cinq poils de barbe.  – avaient achevé de le convaincre car la distance avec les sujets traités était de mise pour l’écrivain. Boris Vian expliqua qu’il faisait de la ‘Pataphysique depuis qu’à l’âge de neuf ans il avait été marqué par une phrase dans une pièce de Robert de Flers et Gaston Arman de Cavaillet, La Belle Aventure : « Je m’applique volontiers à penser aux choses auxquelles je pense que les autres ne penseront pas. »
La Cohérie. Après la mort de Boris Vian, une cohérie s’est constituée, c’est-à-dire la réunion des co-héritiers : Patrick et Carole, les deux enfants de Boris Vian et de Michelle Léglise, divorcée en 1953, et de Ursula Vian Kübler, usufruitière et tutrice des deux enfants mineurs. Depuis le décès d’Ursula, Patrick a hérité du droit moral et Nicole Bertolt du droit des affaires. Actuellement Boris Vian est traduit dans plus de 40 langues. C’est un auteur lu et joué dans nombre de pays.

 

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