Vent des Forêts n’est pas un parc, ni un musée, plutôt un laboratoire de création à ciel ouvert, un espace d’art contemporain qui sort des sentiers battus, un projet atypique, une aventure portée par la volonté et l’audace d’une association et des habitants…
En région Grand Est, six villages agricoles et forestiers invitent, depuis 1997, des artistes d’aujourd’hui à expérimenter en toute liberté des processus de création en prise directe avec la forêt.
Durant le temps de résidence, tous les artistes vivent une expérience intense : travailler dans un environnement inhabituel – en forêt, dans un hangar ou une grange -, croiser familles et promeneurs, être logé chez l’habitant et aidé par des bénévoles, des lycées professionnels, des entreprises ou des artisans locaux. Tous mettent à disposition leur expertise et leur savoir-faire, accompagnent les artistes dans leurs recherches, la mise en œuvre et l’installation de leurs projets.
Vent des Forêts, c’est : plus de 100 œuvres librement accessibles à pied ou en VTT de mars à fin septembre, sur 5000 hectares d’une campagne vallonnée et boisée ; 45 kilomètres de sentiers balisés, organisés en 7 circuit ; une rencontre entre le monde rural et l’art contemporain ; huit nouvelles œuvres en cours de réalisation à Vent des Forêts avec Endri Dani (al), Erik Nussbicker (fr), Nøne Futbol Club (fr), Abdul Rahman Katanani (Ib), Caroline Duchatelet (fr), Eric Croes (be), Sunoj D. (in), Nayel Zeaiter (fr)…
Centre d’art contemporain à ciel ouvert
Cette association réussit une alchimie rare et extrêmement précieuse en territoire rural : un lien fort s’établit entre la population, les 90 bénévoles de l’association, les familles d’accueil et les artistes, ce qui donne lieu à des œuvres et des rencontres mémorables lors des résidences annuelles de création d’œuvres nouvelles et de restauration des plus anciennes. Le projet dessine une nouvelle façon de vivre la ruralité, dont les valeurs sont naturellement transmises au public qui peut arpenter les sept sentiers, de 1 à 5 heures de marche.
Sur 5’000 hectares de forêt, le long de 45 km de sentiers balisés et librement accessibles, les visiteurs partent à l’aventure, à la rencontre d’œuvres d’art inscrites dans le paysage – plus de 100 visibles à ce jour – conçues avec des artistes à l’écoute du contexte forestier et en relation directe avec les acteurs du territoire.
Familles, clubs de randonneurs, écoles, amateurs d’art, visiteurs de Hollande et de Belgique…, le contexte de Vent des Forêts permet de rassembler une moyenne de 25.000 visiteurs par an et crée une dynamique liée au tourisme vert.
Vendredi 14 juillet 2017 : inauguration officielle
Les artistes invités portent une attention curieuse aux ressources et aux matériaux offerts par le site de Vent des Forêts. Les œuvres produites résultent du lien qu’ils élaborent avec la nature et les partenaires choisis : artisans, agriculteurs, habitants, chasseurs, forestiers, écrivains, chercheurs, enseignants, bénévoles…, tous prennent part à ce projet. Les œuvres réalisées s’inscrivent dans la forêt, tout en restant soumises au temps qu’il fait et au temps qui passe.
Location Maison Sylvestre : Le Nichoir, une création de Matali Crasset
Le projet Les Maisons Sylvestres s’inscrit dans le cadre d’une commande publique artistique du ministère de la Culture et de la Communication conduite sous la maîtrise d’ouvrage du Vent des Forêts. Le Nichoir est une oeuvre d’art habitable et intégrée dans le patrimoine forestier local. Le projet, élaboré par Matali Crasset avec les habitants et les bénévoles du Vent des Forêts a consisté à saisir la forêt comme une matière vivante pour révéler l’imaginaire qu’elle suscite. Pour ce faire, il a fallu « se confronter avec humilité à la forêt pour l’écouter, l’observer », précise la designer qui propose ici un système ouvert où l’imaginaire est au centre du processus créatif.
Pour le promeneur en quête d’essentiel, la Maison Sylvestre est un refuge idéal. Dissimulée en creux de vallon, dans les bois de Fresnes-au-Mont, près d’un ruisseau, on y accède par un petit pont creusé à même un tronc. Les matériaux utilisés – chêne, frêne, sapin de Douglas – issus de forêts locales, offrent un confort simple dans un espace optimisé. Sa terrasse suspendue et son hamac permettent de se reposer, d’observer la nature environnante, de rêver.
A la suite d’une randonnée à pied ou en VTT sur les sentiers de Vent des Forêts, les visiteurs ont la possibilité d’y vivre une ou plusieurs nuits, pour une expérience privilégiée à l’écoute de la forêt et de ses habitants. Les hôtes du Nichoir viennent aussi bien de la région, que de tout le pays et de l’étranger : Pays-Bas, Allemagne, Angleterre, Suisse notamment et découvrent ainsi le territoire et les sentiers de Vent des Forêts.
Informations :
Vent des Forêts est au coeur du département de la Meuse -G rand Est – France. Une navette mise en place par le Conseil Général de la Meuse relie quotidiennement la gare Meuse TGV à Commercy. Elle permet de vous rendre sur le site de Vent des Forêts.
Le plan-guide des sentiers de Vent des Forêts est gratuit et disponible sur simple demande.
Le guide numérique, guide artistique, un catalogue des œuvres et une source d’information sur le territoire : Vent des Forêts inaugure son application mobile qui vous permet une plus grande autonomie dans la découverte des 7 circuits de balade. Vous pouvez vous laissez guider d’une œuvre à l’autre et découvrir la forêt autrement. Une fois que vous avez choisi votre parcours , à l’aide de la carte des sentiers, il vous suffit de vous rendre à son point de départ puis de vous laisser guider dans votre promenade. A différents moments du parcours, vous recevez des notifications vous invitant à regarder la nature et le patrimoine qui vous entourent. En fonction de votre emplacement, l’application vous donnera ainsi des informations sur tel arbre, telle plante, tel paysage. Disponible sur Google Play et sur App Store.
Visuels : Théodore Fivel – Salut pour tous – photo Marine Calamai / Oeuvre seule-153-lapie-lesilence…©Morgane Rul / Réenchantement, Jean-Luc Verna, ©vdf / Maarten Vanden Eynde – Globe – photo Guillaume Ramon / Yushin U Chang – Intrusion – photo Marine Calamai / Matali Crasset – Le Nichoir ©Lucas Frechin