Maximilien au désert livre

« L’histoire de Maximilien, c’est l’histoire d’un homme et d’un regard. Son regard sur le monde. Notre monde à tous mais aussi son monde à lui. » Ainsi commence le premier chapitre de ce livre, chapitre intitulé “Le sens du voyage”, écrit par son ami Alex Décotte. « Lorsque Maximilien n’eut plus la force de voyager, j’ai souhaité découvrir enfin le pays de son coeur, celui des Touaregs, dans l’extrême sud-est de l’Algérie. En 2009, l’ami Jean-Claude Bourgeon m’y a escorté, guidé. Après avoir marché main dans la main avec Maximilien, j’ai alors pu mettre mes pas dans les siens. Sans lui. Maximilien est mort à l’âge de 82 ans. Il était notre ami. Nous étions le sien. Le sens du voyage, le vrai, c’est à lui que je le dois. »

Amoureux du Sahara et inlassable voyageur, le photographe Maximilien Bruggmann (1934-2016) se rendait dans les lieux les plus reculés, à la rencontre de ses amis nomades. Passionné par l’art rupestre, il nous a légué une œuvre considérable accumulée au cours d’une soixantaine de voyages qui l’ont conduit sur tous les continents… excepté l’Australie. Soit plus de 150’000 diapositives qui racontent les hommes, les paysages, la culture des pays et des contrées où il a séjourné, les peuples dont il a partagé le quotidien ou l’histoire. Trop discret, trop réservé pour devenir célèbre, celui qui fut l’un des plus grands photographes du désert, a parcouru à de multiples reprises quatre des cinq continents et se réservait le cinquième pour la vie d’après.

Œuvre gigantesque, et itinéraire exceptionnel

Un bon tiers de ses 15’000 diapositives a été numérisé pour la postérité. Ses photographies ont été publiées dans une soixantaine de livres. Elles racontent la vie mais pas sa vie, non, la vie des autres. C’est pour combler ce manque qu’Alex Décotte et Jean-Claude Bourgeon se sont  attelés à la présente biographie, se concentrant sur ce qui fut sa plus grande passion, le Sahara. Le titre Maximilien au désert est un hommage et un

Maximilien Bruggmann portrait

clin d’œil à Théodore Monod, qui a préfacé le plus important de ses livres et dont le premier récit saharien, Maxence au désert, fut publié voilà tout juste un siècle.
En cinquante ans de photographie, de bourlingue et de rencontres, Maximilien Bruggmann a publié une bonne cinquantaine de livres. Il a aussi tourné un unique film
(mais quel film !) : “Ombres bleues du Tassili” consacré à la vie quotidienne des Touareg, tourné en 1961.
https://www.maximilien-bruggmann.ch/


Missions photographiques, expositions, publications…

Né dans l’Entlebuch, Maximilien Bruggmann a choisi de devenir photographe après avoir trouvé le graphisme sans âme. À 23 ans, il a voyagé au Kilimandjaro via le Sahara en auto-stop, ce qui a marqué le début de sa passion pour le désert. Il a réalisé son unique film, « Ombres bleues du Tassili », après avoir passé du temps avec les Touareg et acheté six chameaux pour ses expéditions… Maximilien Bruggmann est décédé à l’âge de 82 ans, laissant un héritage de voyages et de découvertes partagées.
Maximilien n’a pas eu d’enfants. Sa descendance, son héritage et son message, ce sont ses livres et les dizaines de milliers de diapositives rapportées de ses nombreux voyages. Un véritable trésor.
Une exposition prévue pour la fin 2016 au Musée saharien du Crès, près de Montpellier, a été maintenue malgré la disparition de Maximilien, lequel y est désormais présent, entre deux de ses maître sahariens : Théodore Monod (1902-2000. Scientifique naturaliste biologiste, explorateur français) et Henri-Jean Hugot (1916-2014. Ethnologue, paléontologue, expert du Sahara). Leurs trois bustes accueillent les visiteurs parmi de nombreux objets : l’herbier de Monod, les cartes sahariennes de Hugot et l’unique caméra Bolex de Maximilien.

Photo désert par Maximilien Bruggmann

Alex Décotte (1944), journaliste voyageur, a couru la planète et parfois retrouvé Maximilien en des lieux inattendus du monde. Ami de Maximilien il a réalisé avec lui une bonne dizaine d’ouvrages illustrés. Il l’a accompagné dans un ultime voyage, puis dans le dernier.

Jean-Claude Bourgeon (1945), guide saharien, a rencontré Maximilien Bruggmann en 1966 dans le Grand Sud algérien. Ils ne se sont pratiquement plus quittés depuis lors, organisant au fil des années, des expéditions riches en aventures, en émotions et en découvertes.

Maximilien au désert 
Auteurs : Alex Décotte & Jean-Claude Bourgeon  
Editions Alpha Delta

https://editions-alpha-delta.com/

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