Faisant corps avec le musée Soulages, le Café Bras – espace de 500 m2 – a été conçu par une autre personnalité de l’Aveyron : Michel Bras. Ce chef étoilé de l’Aubrac partage avec le peintre Pierre Soulages un parcours d’exception et une profonde fascination pour leur pays natal. « Plus les moyens sont limités, plus l’expression est forte », citation de Pierre Soulages que le grand cuisinier a fait sienne.
Les deux artistes ont tissé une relation faite de respect et d’émotions, preuve en est ces phrases citées par chacun dans le cadre de leur travail et qui mettent en évidence une certaine similitude. C’est donc naturellement que le célèbre cuisiner inventif a souhaité le Café Bras comme un prolongement naturel du musée Soulages. Derrière les parois d’acier Corten, on foule de larges lattes de bois pour suivre un chemin en caillebotis entourant un agréable plan d’eau. L’endroit est lumineux, tout a été dessiné avec soin, car chaque détail compte : le couteau fabriqué par les Forges de Laguiole, au manche de bois serti par un anneau de laiton, la fleur-bougie créée par la femme de Michel, le comptoir en zinc…
Michel Bras : « Quand je rentre, souvent avec une cueillette, je pose mes trouvailles et je regarde. Mon nez, ma mémoire, mon savoir s’activent sans relâche, souvent à mon insu ».
Pierre Soulages : « Lorsque je commence à peindre, je sème quelque chose et je regarde. S’il y a le départ de quelque chose qui m’intéresse, j’essaie de préciser. Dès que cela me touche encore davantage, j’essaie d’intensifier dans le sens où cela m’a atteint ».
Du produit brut, du produit pur…
Michel et son fils Sébastien Bras, chefs triplement étoilés, ont souhaité faire du Café Bras un espace vivant, de rencontre, rythmé par des attentions gourmandes depuis l’en-cas du petit-déjeuner jusqu’au goûter : carte créative pour manger sur le pouce ou pour prendre son temps dans deux espaces distincts.
« Du Beau et du Bon sans fioriture, en misant sur les valeurs intrinsèques de notre pays : la vérité et l’essentiel. Cuisine naturelle, authentique… ».
Côté comptoir, plats griffés Aveyron, le MiWan, invention culinaire de Sébastien Bras présentée sur un “gaufrier” de forme ondulée et qui se mange froid : préparation mêlant légumes, viande ou poisson une pincée d’herbes et d’épices si besoin, entourée d’une pâte de céréales complètes bio, puis cuite sans matière grasse. Trois propositions de MiWan ainsi que trois desserts présentés sur la carte chaque jour…
Petite faim à quatre heures ? Alors un bourriol, à base de seigle, froment, purée de pommes de terre moulées dans du petit-lait. Cette préparation remplaçait jadis le pain. Ou une pascade, crêpe un peu épaisse, et farçous qui s’accommodent de nombreuses façons.
Lu sur les sets de table du café Bras :
Plus les moyens sont limités, plus l’expression est forte. Pierre Soulages
Les petits riens font souvent des merveilles de gourmandise. Michel Bras
Cuisine légère, radieuse, savoureuse
Le 4 heures est également un moment festif : réjouissances sucrées autour d’un jus de fruit frais ou d’un sirop de sureau millésimé.
Les tartes aux fruits de saison sont tout simplement divines, comme la tarte aux abricots avec boule de glace vanille : pâte fine, croustillante, chaude…
Côté restaurant, la cuisine évolue au gré des humeurs des marchés et des chefs… Menu décliné autour de 3 plats et 3 desserts. Soufflé au vieux Rodez, paleron de bœuf mijoté au vin blanc d’Estaing, filet de cabillaud juste étuvé, royale de chou-fleur et noisettes râpées…
Café Bras / Jardin Public du Foirail / Avenue Victor Hugo / 12000 Rodez
www.cafebras.fr