Cet authentique journal intime de Genève s’avère une visite guidée vivante et savoureuse à travers les siècles : du couronnement de Conrad II le Salique en la cathédrale Saint-Pierre en 1034, à l’arrivée de la Covid-19 en février 2020.

Genève en 366 jours - Benjamin Philippe

En chasseur de plaques épigraphiques à ses heures, le rédacteur de métier Benjamin Philippe s’est mis à rêver à une sorte de who’s who et d’éphéméride consacrée à Genève et à celles et ceux qui ont fait la Cité de Calvin. Il publie Genève en 366 jours aux éditions Slatkine un journal intime retrouvé, ludique et instructif, léger et fouillé. Rencontre insolite…

La Cité n’a pas toujours été celle de Calvin… Des personnalités  marquantes, il y en a eu à tous les coins de rue ou presque. La  Rome protestante non plus ne s’est pas faite en trois jours, mais  bien grâce à ces hommes et ces femmes, souvent invisibilisées. Les  plaques commémo – ratives, les bustes et le nom de ses rues le  rappellent, parfois en faisant grincer des dents.

De sa position, au bout du lac, Genève les a regardés émerger,  interagir et se succéder. Elle en a gardé des souvenirs précis, qu’elle  a retranscrits, avec affection et humour, dans un grimoire découvert  en Vieille-Ville au printemps 2020.

Sorte d’éphéméride et de who’s who

Au fil des dates, Genève en 366 jours dévoile, mois par mois, sous un jour souvent inattendu plus de 750 personnalités, des monuments et  des institutions d’hier et d’aujourd’hui. Ce livre apporte aux amoureux de Genève comme aux curieux, le sel des événements de la grande et de la petite histoire de la région, au hasard des rues et des rencontres.

Des personnalités  marquantes, il y en a eu à tous les coins de rue ou presque. La “Rome protestante” ne s’est pas faite en trois jours, mais  bien grâce à ces hommes et ces femmes, souvent “invisibilisées”. Les plaques commémoratives, les bustes et le nom de ses rues le  rappellent, parfois en faisant grincer des dents.

Authentique journal intime fictif de Genève

De sa position, au bout du lac, Genève a regardé se succéder des hommes et des femmes, souvent invisibilisés, dont elle a gardé des souvenirs précis, retranscrits avec affection et humour, dans un grimoire découvert en Vieille-Ville au printemps 2020. Basé sur des faits historiques, connus ou parfois oubliés, le livre s’inspire de ceux qui ont donné leur nom à des rues, et de celles qui auraient pu les leur donner.

Les  plaques commémoratives, les bustes et le nom de ses rues font parfois grincer des dents. Certaines résultent d’un vrai travail graphique, comme celles de Gustave Revillod, en Vieille-Ville, ou de Violeta Parra, rue Voltaire; d’autres s’avèrent plus symboliques, comme celle d’Alberto Giacometti aux Eaux-Vives. Plus de 150 plaques ont ainsi été recensées, réservant émotions et surprises : le pianiste roumain Dinu Lipatti, au Bourg-de-Four, la fresque d’Hans Erni sur la maison de Jean-Jacques Rousseau à Coutance, l’hommage à Isabelle Eberhardt, aux Grottes… Au fil des pages, des noms connus ou inconnus, des monuments, des places et des établissements publics dont on ignore l’histoire donnent envie d’en savoir davantage. La lecture est plaisante, enjouée.

A ce journal intime, il fallait un écrivain un peu magicien, un peu conteur, l’œil à l’affut de l’insolite à mettre en scène. Curiosité et plaisir de la découverte…

Genève en 366 jours

Après avoir travaillé à la promotion de la francophonie, Benjamin Philippe a été journaliste pour des titres généralistes ou institutionnels romands. Rédacteur, communicant, blogueur, il est passionné par celles et ceux qui font l’histoire. Il a grandi à Collex-Bossy

Benjamin Philippe ~ Genève en 366 jours
éd. Slatkine, 234 pages
www.slatkine.com

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